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lundi 9 avril 2001

La rançon de la peur


Luttant pour le maintien, les Caennais ont montré beaucoup plus d’envie que les Castelroussins, en manque de réussite samedi soir. La période d’invincibilité prend donc logiquement fin.
Berrichonne : 0 Caen : 1
SALLE de presse, 22 h 15, samedi. Thierry Froger fait son apparition, bien après ses joueurs. Le visage fermé. « Il faut être réaliste, commente sèchement l’entraîneur castelroussin. De temps en temps, on est une bonne équipe et à d’autres moments, nous ne sommes pas des compétiteurs. C’était le cas ce soir. Nous avons montré de la suffisance et nous sommes à notre place à la septième position. » Thierry Froger n’a jamais eu l’habitude de prendre des pincettes après une défaite. Samedi, c’est de vitriol qu’il a décidé d’arroser ses commentaires. « Pour moi, c’est ma plus grande déception et je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait. On ne peut pas envisager une carrière de D 1 quand on joue comme ça. Ils ne feront jamais rien s’ils ne comprennent pas ça. Ils n’étaient pas prêts à faire un match de haut niveau alors qu’ils étaient prévenus. Avec de telles prestations, ils resteront de bons joueurs de D 2. Moi, je ne suis pas venu pour cela. » L’ambiance risque d’être tendue ce matin du côté de Blanche-de-Fontarce. Pour autant, les joueurs castelroussins méritent-ils un tel opprobre ? Les premiers en action grâce à un Kovacs très remuant en attaque, les Berrichons sont ensuite, il est vrai, un peu tombés dans la facilité. Mais ils sont surtout tombés sur une équipe qui, elle, n’avait pas cette possibilité-là. Menacés par la relégation alors qu’ils regardaient vers le haut du classement en début de saison, les Caennais n’avaient pas le choix : c’était vaincre ou mourir.
Fin de série
Passé le but de Watier, les Normands ont pris l’eau mais ont toujours colmaté les fuites pour éviter le naufrage. Et cette fois, le réalisme n’était pas du côté castelroussin. Daury et Laquait peuvent se mordre le bout des pieds : ils ont eu les occasions en fin de rencontre pour poursuivre l’invincibilité en 2001. Mais dans leur « sauve-qui-peut » collectif, les Caennais ont toujours mis le bon pied (ou la main ?) là où il fallait. L’arbitre – qui a malgré tout accordé plus de sept minutes imaginaires d’arrêt de jeu – ne s’est pas laissé attendrir. « Je n’ai rien à redire contre l’arbitre, lâche Froger. Il s’est mis à notre niveau, c’est tout. » Les Castelroussins ont perdu samedi soir une bonne occasion de remonter au classement. Ils devront se contenter d’un autre challenge : entamer une nouvelle série lors des cinq rencontres qui leur restent à disputer, dès samedi à Wasquehal. En espérant que le souvenir de Caen soit effacé d’ici là.
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Malicki, Dujeux, Morestin, Jeannel, Giraudon (Laquait, 71e), Ferreira, Nivet, Villatte, Clément (Roudet, 57e), Kovacs (Daury, 63e), Dufresne. Entraîneur : Thierry Froger. Caen : Catherine, Viseux, Caillet, Gnohéré, Tafforeau, Deroin, Hebert, Bakour, Gallon (Bogaczyk, 79e) Garcion (Lecour, 71e), Wattier (Bomer, 79e). Entraîneur : Jean-Louis Gasset.

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