Articles les plus consultés

samedi 28 avril 2001

Repartir du bon pied


Descendus de nationale au terme de la première phase, les pongistes castelroussins repartiront en régionale à la rentrée prochaine.
Sylvain Thillier et ses coéquipiers viseront le haut du tableau de prénationale… voire plus si affinités.
QUAND on a goûté à la nationale, on a forcément quelques regrets à l’idée de passer une nouvelle année au niveau régional. « On est un peu déçu car l’objectif du maintien n’a pas été atteint, commente Sylvain Thillier, surtout que ça se joue à pas grand-chose. » Montés en nationale 3 à la fin de la saison dernière, les Castelroussins n’ont dû leur redescente en prénationale au terme de la première phase qu’à treize malheureux petits points. Une broutille.
Cherche recrues
Les rêves de remontée directe lors de la deuxième phase se sont vite envolés. Battus lors du deuxième match face à Olivet, les pongistes berrichons ont perdu tout espoir en s’inclinant face aux voisins déolois. Ils finissent donc à la quatrième place de la poule. « Alors qu’on aurait dû monter, on se maintient facilement, sourit Sylvain Thillier. Je crois qu’on n’était pas encore assez forts. » La Berrichonne essaiera donc de combler cette lacune durant l’intersaison par l’arrivée de joueurs. Des pistes avec des pongistes classés de 25 à 30 sont actuellement suivies par les dirigeants castelroussins. Des résultats de ces recherches dépendront les futures visées du club. « On établira un objectif suivant l’équipe qu’on aura, poursuit Sylvain Thillier. Si on a la même équipe, on visera la remontée. Si elle est plus faible, on se contentera de jouer le haut du tableau. » Tout dépend en fait de la présence ou non l’an prochain de Dominique Demanet, le meilleur joueur castelroussin. Pas totalement adapté à la vie berrichonne, le pongiste, classé dans les 400 meilleurs Français, a annoncé son envie de partir. Même sans lui, la Berrichonne aura de quoi faire peur à ses adversaires. Benjamin Liegeois et Stéphane Pournin, jusque-là classés 25, rentreront dans les 900 premiers Français et se rapprocheront ainsi du vétéran Michel Casy (n° 751). Voulant privilégier la formation, des jeunes pourraient progressivement intégrer l’équipe première. Agé de 17 ans, Benoît Maréchaux (classé 40) est le mieux placé pour s’exercer dès l’an prochain. Il pourrait être rejoint par la suite par Simon Reth (55) et Mathieu Pascaud (50) tous deux âgés de 15 ans. L’équipe pourra aussi compter sur les joueurs plus expérimentés que sont Jérôme Berthias et Cyril Franchet, classés 40.
Un bon réservoir
Le club peut compter sur un bon réservoir car si l’équipe première a déçu, le contrat a été parfaitement rempli par les autres : les filles montent en prénationale et la réserve masculine accède à la régionale 1. Autre sujet de satisfaction, la régionale 3, exclusivement composée de jeunes, a terminé à la troisième position de sa poule. A la Berrichonne aussi, un train peut en cacher un autre. Et ce seront peut-être les wagons qui pousseront un jour la locomotive…
Laurent GAUDENS.

Une victoire pour finir ?


Ce dernier match de la saison à domicile est l’occasion de laisser un bon souvenir au public. D’autant plus que les Corses viendront diminués.
Berrichonne- Ajaccio Samedi, 20 h, stade Gaston-Petit.
Zoltan Kovacs réintègre le groupe.
(photo « NR » Antony Belgarde).
LA vie à la Berrichonne n’est pas toujours un long fleuve tranquille. On a pu s’en apercevoir la semaine passée avec le « coup de gueule » de Thierry Froger. Mais les semaines ne se ressemblant décidément pas, celle-ci a été beaucoup plus tranquille. « On a repris le cours normal, commente l’entraîneur castelroussin. Ce n’était pas si grave que ça. C’est comme une histoire de couple, on s’engueule, mais ce n’est pas pour ça qu’on se sépare. » Le couple ressoudé et les traces des scènes de ménage effacées, les entraînements ont pu se dérouler en toute sérénité. Le travail, pour oublier les problèmes, c’est connu, il n’y a rien de tel. « C’était globalement une bonne semaine, poursuit Thierry Froger. Les joueurs m’ont entendu plus que la semaine dernière. Mais ils avaient déjà bien retravaillé. Il y a seulement toujours un laps de temps entre le travail et la concrétisation. Si on a un résultat demain, ce sera dû au travail de la semaine dernière. Le groupe est jeune, il s’était éparpillé. En tout cas, ils ont retrouvé l’envie et ils méritent un bon résultat sur l’ensemble de la saison. » Un résultat positif semble largement à la portée du groupe castelroussin, face à des Corses qui n’ont remporté qu’un match à l’extérieur et qui seront privés de quatre titulaires. « Créteil ou Caen n’avaient pas plus de victoires quand ils sont venus à Châteauroux, avertit Thierry Froger. Et depuis la trêve, ils ont de meilleurs chiffres que nous. Il faut faire attention car on a montré qu’on pouvait se gaufrer contre des gars moins performants que nous. »
Un air “ expérimental ”
Pour aborder cette rencontre, l’équipe catelroussine aura un air « expérimental », principalement sur le côté gauche. Sébastien Roudet et Ludovic Clément, qui « ont besoin de souffler », sortent en effet du groupe. Zoltan Kovacs fera son retour et Johann Paul, joueur de la réserve, fera à cette occasion son apparition dans le groupe pro. Une expérimentation en vue de la saison prochaine ? « Il faut faire tourner l’effectif car certains sont fatigués, prévient Thierry Froger. Et puis, il faut trouver des solutions car il y a des possibilités de changements pour l’an prochain. » Mais avant le grand chambardement de fin de saison, l’important sera de laisser une bonne impression pour cette dernière sortie à domicile. « Ça s’est toujours bien passé chez nous et nous avons construit notre parcours à domicile, analyse Thierry Froger. On se doit de faire un bon match devant notre public qui nous a toujours soutenus. Il faut clôturer par une victoire, pour ne pas gâcher notre belle saison. »
Laurent GAUDENS.

L’Indre terre d’ovalie ?


Quatre clubs de l’Indre disputeront dimanche une finale régionale. Une belle réussite qui masque malgré tout des problèmes récurrents.
Déolois et Castrais auront l’occasion de conclure en beauté une saison pas toujours rose par une victoire en finale.
SAINT-PIERRE-DES-CORPS, cadre des finales régionales, aura dimanche un gros air berrichon. Buzançais, La Châtre, Déols et Argenton s’y retrouveront en effet, chacun à la quête d’un bouclier différent. Une réussite à laquelle doivent être associés les juniors d’Issoudun, qualifiés également ce week-end pour les huitièmes de finale de la Coupe Danet. Une saison, compte tenu des premiers rôles joués par le RACC et Issoudun en honneur et la création d’un club au Blanc, qui laisse augurer d’un bel avenir du rugby départemental. Ces résultats, qui satisfont l’ensemble du monde rugbystique, trouvent une première explication du côté d’Argenton. « On a chacun notre niveau, souligne Jean-Marie Piget, capitaine de l’équipe. Du coup, on joue dans des divisions différentes et on ne se fait pas concurrence. Ça donne d’autant plus de chances au département d’être mieux représenté. » Son entraîneur, Lionel Legallais, ancien du RACC, y voit une raison supplémentaire. « Beaucoup de joueurs ont quitté le RACC et sont partis dans d’autres clubs, explique-t-il. Chacun peut ainsi apporter une expérience dans son club, qu’il n’avait pas forcément auparavant. »
“ Le niveau a baissé ”
Tout le monde n’affiche pourtant pas un tel optimisme. « Quatre finales, c’est bien, analyse Eric Raffault, l’entraîneur de La Châtre. Mais ce sont les finales les moins importantes. Ça aurait été mieux de pouvoir jouer les plus hautes. » Ces finales, en effet, cachent une saison plutôt moyenne du quatuor en lice ce week-end. Un mauvais départ les a contraints à disputer le restant de la saison dans une division inférieure à leur objectif. En jouant à l’étage au-dessous, ils ont donc eu moins de mal à faire la course en tête. Mais le problème serait plus permanent. « Le niveau a baissé, estime Eric Raffault. Il ne faut pas tomber dans l’autosatisfaction. Le niveau du comité est faible et ça vaut pour toutes les divisions. Il y a un réel problème pour la formation. La bataille qui a eu lieu pour la présidence du comité a fait perdre beaucoup d’énergie, énergie qui n’a pas été utilisée pour travailler sur le terrain. Du coup, on travaille égoïstement pour nous et ça ne suit pas derrière. » « C’est un petit comité, et le niveau s’en ressent, confirme Frédéric Tournaire, entraîneur de Buzançais. Je viens de l’Auvergne et, là-bas, c’est autre chose. L’Indre est un peu excentré. Il y a comparativement beaucoup plus de clubs dans le Cher. Nous, on est toujours la cinquième roue du carrosse. » L’Indre, « faiseur de rugbymen », est, de plus, loin d’être une réalité : beaucoup de joueurs sont mutés d’autres régions, même si de nombreuses écoles se sont montées. « Il faut surtout arrêter les querelles de clocher, explique Frédéric Tournaire. C’est bien qu’il y ait quatre clubs en finale et c’est mérité. Chaque club se sert de ses moyens et si on s’en sort, c’est grâce à nous ! »
Laurent GAUDENS.

L’heure des jeunes


Les pro ne jouant pas avec la réserve, la place sera faite aux jeunes pour ce déplacement dans l’Orne.
Flers - Berrichonne Dimanche, 15 heures.
MÊME si la météo permet actuellement d’en douter, l’été arrive à grands pas. Celui des footballeurs tombant beaucoup plus tôt que pour le commun des mortels, les vacances sont tout près de débuter pour tous ceux qui ont passé leur année à proximité d’un ballon rond. Et la fin d’année, qu’on soit écolier ou footballeur, rime avec plus de liberté. Il en sera ainsi ce week-end au camp de vacances Blanche-de-Fontarce. Hormis Roudet laissé au repos, les joueurs professionnels n’ayant pas été appelés dans le groupe qui jouera ce soir contre Ajaccio ont eu le choix : jouer avec la réserve ou se mettre au repos durant ce long week-end du 1er mai. Un choix vraiment cornélien… La plupart ont donc décidé, après moult tergiversations, de rester à la maison plutôt que de se taper le long déplacement dans l’Orne. La plupart, si ce n’est la totalité : l’entraîneur n’ayant pu être joint hier, les informations obtenues sur la composition de l’équipe étaient plutôt parcimonieuses. Ce sera donc une bonne occasion pour Fred Zago d’effectuer des essais, toujours enrichissants pour les options futures. De nombreux jeunes prendront ainsi place dans le car qui se rendra demain à Flers. Permettront-ils de poursuivre cette série impressionnante de matchs sans défaite ? Rien n’est moins sûr. Mais ils auront sûrement à cœur de faire aussi bien que leurs aînés et de corriger le mini-coup d’arrêt du week-end dernier après le nul concédé à domicile face à Changé. Ils devront se méfier de cette équipe de Flers qui, après avoir perdu sur le terrain de Châteaudun, vient de rectifier le tir face à Aubervilliers (3-0) mardi à l’occasion d’un match en retard, et s’est ainsi rapprochée de la Berrichonne au classement. Mais cette équipe rajeunie aura sûrement envie de prouver ses qualités à son entraîneur… si ceux qui la composent n’ont pas, eux aussi, la tête aux vacances.
Laurent GAUDENS.

jeudi 26 avril 2001

De l’enfer au paradis


Relégués lors de la première phase, les rugbymen argentonnais étaient au fond du trou. Dimanche, ils seront pourtant en finale de quatrième série. Histoire d’une résurrection.
Face à Châteaudun, dimanche, les Argentonnais essaieront de faire oublier leur mauvais début de saison.
LES miracles, la cité de la Bonne-Dame y a toujours cru. Et Jean-Marie Piget, secrétaire capitaine de l’US Argenton, pourrait bien un de ses quatre aller lui adresser quelques remerciements. Car la saison qu’il a connue, commencée en chemin de croix se termine aujourd’hui par une véritable résurrection. La première phase n’a en effet pas été de tout repos. Espérant une deuxième ou troisième place, les Argentonnais finissent bon derniers à la quatrième position de la poule et sont relégués en quatrième série. « On aurait dû se qualifier, regrette Jean-Marie Piget, mais on a un effectif un peu juste et depuis plusieurs saisons nous n’avons plus d’entraîneurs. C’est très dur d’avoir quelqu’un. » L’oiseau rare va pourtant se présenter : Lionel Legallais, ancien du RACC, arrive au club et remet de l’ordre dans la maison argentonnaise, aidé en cela par une autre ancienne gloire, Jean-Pierre Pondarré. « Tout comme je le faisais, explique le nouvel entraîneur, je leur ai demandé de faire un effort, en étant notamment plus assidu aux entraînements. »
Invaincus en deuxième phase
Le discours passe et les résultats suivent aussitôt. Invaincus durant la deuxième phase, les Argentonnais disputeront dimanche face à Châteaudun, à Saint-Pierre-des-Corps, la finale de quatrième série et auront l’occasion de transformer une saison galère en une année historique puisque le dernier bouclier remporté l’a été il y a six ans. Une mutation qui n’a rien de surnaturel pour Jean-Marie Piget. « L’arrivée de Lionel a tout changé, avoue-t-il. Il a repris en main l’équipe et a su nous remotiver. Avant tout le monde dirigeait mais personne ne commandait. » « Il n’y a pas de secret, rétorque l’intéressé. C’est leur envie à eux qui a tout changé. Moi je n’ai fait qu’apporter mes connaissances et un certain sérieux. Mais c’est leur envie de jouer qui a tout fait. » Avec un effectif limité et d’une moyenne d’âge de 30 ans, l’entraîneur argentonnais sait pourtant que tout n’est pas gagné et s’attend à un match difficile face à Châteaudun, qu’ils ont battu en championnat. « On aura un avantage psychologique, reconnaît-il. Mais sur un match, une finale qui plus est, tout est possible. » Lionel Legallais aura, lui, une motivation supplémentaire : malgré sa déjà longue carrière, il n’a jamais remporté de bouclier !
Laurent GAUDENS.

mercredi 25 avril 2001

La Berri perd son âme


Après douze années passées au sein de l’effectif berrichon, Cathy Varlet a décidé de raccrocher les baskets à l’issue de cette saison.
Cathy Varlet a tout connu à la Berrichonne : les années de gloire comme les mauvaises.
AU fil des années, on s’était habitué à la voir là, toujours présente, fidèle à son poste d’ailière. A chaque début de saison, elle foulait à nouveau le parquet du gymnase Mondon, comme un lieu qu’elle ne pourrait jamais quitter, un antre où elle a forgé ses plus beaux souvenirs. Pourtant, dès la saison prochaine, sa chevelure blonde ne sera plus le panache auquel les p’tites jeunes de la Berri pouvait se rallier. Le cap de la trentaine passé depuis quelque temps déjà, Cathy Varlet a décidé de mettre un terme définitif à sa carrière. « Il y a un temps pour tout, explique-t-elle. Il faut savoir passer à autre chose. J’ai toujours envie de jouer mais la raison l’emporte sur le cœur, et la raison me dit qu’il est temps d’arrêter. Ma vie privée passe avant le basket. Les déplacements, c’est pesant. Tu ne vois pas passer les week-ends et au bout d’un moment tu te dis que tu n’as vécu que pour le basket. »
Douze ans
Cathy, qui avoue un « pincement au cœur », est encore un peu effrayée de la décision qu’elle a prise. Un choix pourtant mûrement réfléchi. « J’avais annoncé l’an dernier que ce serait ma dernière saison. J’aurais simplement aimé finir sur une montée. Tant pis. » Les bons moments, comme les mauvais, Cathy Varlet – qui a commencé le basket à l’âge de 8 ans à Déols – en a eu son lot. Les joueuses seront passées, les entraîneurs seront changés, Cathy Varlet sera restée. Fidèle, jusqu’au bout, à cette Berrichonne à qui elle a sacrifié une partie de sa vie. Arrivée au club il y a douze ans, elle connaîtra d’abord la descente en nationale 4, division qui n’existe plus aujourd’hui. Puis, ce sera l’ascension : N3, N2, N1B. Un niveau que même ses rêves les plus fous ne lui permettaient d’envisager. « Si l’on m’avait dit un jour que je jouerai en N1B avec des joueuses qui ont connu le plus haut niveau, je n’y aurais pas cru. Mais j’ai travaillé pour ça. A force d’entraînement, on peut arriver à beaucoup de choses. » Elle n’oublie pas non plus ces « entraîneurs qui ont laissé une trace ». Au premier rang desquels Cathy Malfois, avec qui elle a remporté le titre de championne de France de Nationale 2, son meilleur souvenir. « Un titre, ça marque dans une carrière quelle qu’elle soit. Et avoir pu jouer en N1B, c’était vraiment bien. » La Berri flirtera même avec la montée en N1A, terminant à la quatrième place.
Toujours là
Puis, viendront les lendemains qui déchantent avec la relégation en N2, puis en N3. Comme d’autres, elle aurait pu voler vers d’autres cieux. Mais comme d’autres, elle restera fidèle à son club, valeur devenue si incongrue en ces temps de mercato et de transferts jackpot. Castelroussine elle est née, castelroussine elle restera. Elle sera là pour ressouder l’équipe les soirs de défaite ou pour aider les jeunes à s’intégrer. Elle sera toujours là pour faciliter l’adaptation des recrues étrangères de la Berri ou pour donner un coup de main quand le club en a besoin. Et elle sera encore là, l’an prochain, « si on a besoin de moi », pour prendre des responsabilités au sein du staff berrichon. Les dirigeants castelroussins le savent très bien : Varlet, ça rime si joliment avec fidélité…
Laurent GAUDENS.

mardi 24 avril 2001

A quand l’accession ?


A moins de défections très improbables, la Berrichonne ne remplira pas son objectif de départ : la montée en nationale 2. 2002 sera-t-elle la bonne année ?
Julia Andreïeva, qui s’adapte de mieux en mieux à la vie castelroussine, sera à nouveau berrichonne l’an prochain.
(Photo « NR » Antony Belgarde)
ON avait la victoire modeste dans le camp castelroussin samedi soir à l’issue de la rencontre face à Feytiat. Certes, la Berri avait dominé le match de la tête et des épaules. Mais ce succès laissait un goût amer. « Compte tenu de l’objectif de départ et de l’effectif, ce n’est pas une saison satisfaisante sur le plan des résultats, reconnaît Brahim Rostom. Au niveau formation, en revanche, c’est encourageant. Stéphanie Prot a pris du volume, Marielle Giusto et Aurélie Moreau présentent un basket très moderne et nous avons intégré beaucoup de jeunes. » Côté présidentiel, l’analyse est la même. « N’ayons pas peur des mots, le bilan est négatif, tranche Valéry Mazur. On peut avoir des regrets et se poser des questions, notamment sur les matchs calamiteux qu’on a pu faire à l’extérieur. Normalement, on aurait dû être dans les deux premiers. » Plutôt que d’espérer un refus de monter de la part de Basse-Indre, le président de la Berrichonne préfère préparer l’équipe qui aura la charge d’obtenir l’accession qui se fait attendre depuis deux saisons. Mais, en ce domaine, les incertitudes sont plus nombreuses que les assurances.
Cathy Varlet prend sa retraite
Seul fait établi pour l’heure, Cathy Varlet, joueuse emblématique, au club depuis douze ans, ne fera plus partie de l’effectif préférant se consacrer à sa vie de famille. Le reste de l’équipe ne devrait pas connaître de grands bouleversements, même s’il plane encore un doute sur l’avenir d’Aurélie Moreau. Arrivée en début de saison et ayant donné toute satisfaction, Julia Andreïeva sera à nouveau castelroussine la saison prochaine. Victime d’une blessure au genou qui l’a contrainte à mettre un terme à sa saison, Marina Chernoshey est en revanche repartie en Ukraine. Mais elle pourrait revenir. « Tout dépendra du recrutement d’une intérieure, poursuit Valéry Mazur. Nous avons plusieurs pistes en France, comme à l’étranger. Si c’est une Française qui signe, elle pourra revenir. » Pour l’instant, la priorité des priorités reste le recrutement d’une intérieure d’expérience. « Il nous faut une intérieure et une extérieure, précise Brahim Rostom. Nous recherchons des joueuses polyvalentes mais nous avons absolument besoin d’un grand numéro 5. »
Retour d’Akpomeda ?
Expérience, grande intérieure… les principales qualités de Kari Akpomeda, présente samedi soir au gymnase Mondon. Très affectée par le décès de sa mère, l’ex-joueuse de la Berri et du CJMBB a mis un terme à sa carrière en début de saison dernière. Mais elle pourrait reprendre du service sous les couleurs berrichonnes. « Nous souhaitons tous qu’elle nous rejoigne, explique Brahim Rostom. C’est à elle de prendre la décision. » Un retour qui permettrait de regarder d’emblée vers la plus haute marche du podium. « Avec cette équipe et quelques arrivées, je ne vois pas qui pourrait nous bousculer l’an prochain », confirme Valéry Mazur. Il faudra néanmoins attendre le mois de juin pour être sûr des contours de cette équipe. On saura alors si 2002 peut être l’année de la montée…
Laurent GAUDENS.

lundi 23 avril 2001

Net et sans bavure


Après un léger flottement, les Castelroussines ont dominé la rencontre et ont infligé une sévère défaite à Feytiat. Une victoire pour l’honneur.
Aurélie Moreau s’est montrée particulièrement adroite à trois points.
(Photo Stéphane Gaillochon)
Berrichonne : 68 Feytiat : 50
Mi-temps : 37-17. Arbitres : MM. Colin et Burban. Berrichonne : Moreau, 19 ; Varlet, 2 ; Giusto, 16 ; Andreïeva, 12 ; M’Butom, 5 ; Prot, 11 ; Chambon, 3. 12 lancers-francs réussis sur 16 tentés. 15 fautes personnelles. Une joueuse sortie pour 5 fautes : Chambon (35) Feytiat : Massias, 6 ; Fontenay, 5 ; Halary, 11 ; Leyrolles, 2 ; Blass, 1 ; Rouy, 7 ; La Prade, 12 ; Breuil, 6. 10 lancers-francs réussis sur 12 tentés. 15 fautes personnelles. Une joueuse sortie pour 5 fautes : Massias (38).
IL ne restera qu’un regret après la victoire obtenue samedi soir par les Castelroussines pour leur dernier match à domicile : cette équipe-là avait assurément le niveau pour monter. Si le jeu déployé face à Feytiat avait été le même durant toute la saison, la Berri n’aurait pas à espérer une hypothétique et peu vraisemblable défection de Basse-Indre pour accéder à la nationale 2. Une situation qui ressemble fort à celle de l’an passé. Mais les regrets se ramassent à la pelle au gymnase Mondon, mieux vaut donc garder les bons souvenirs.
La Berri déroule
Celui de samedi sera à inscrire parmi les meilleurs. Après un 4-0 de La Prade, les joueuses de Feytiat font jeu égal avec Châteauroux (6-6 à la 6e mn). Pas pour longtemps. Stéphanie Prot, sur quatre lancers-francs et un panier, sonne le réveil de la Berri. Plus précises en attaque, les Castelroussines prennent le large et infligent un 17-0 grâce à un dernier panier à trois points de Marielle Giusto à quelques secondes de la fin du premier quart-temps (21-6, 10e mn). Plus agressives en défense, les Limousines recollent (23-13, 13e mn) mais Aurélie Moreau, en pénétration comme à l’extérieur, et Marielle Giusto, à trois points, permettent à la Berri de mener de 20 points à la pause. Les affaires de Feytiat ne s’arrangent guère à la reprise. Les joueuses de Thierry Jacq manquent d’adresse, contrairement à Marielle Giusto qui poursuit son festival à deux et trois points (55-29, 30e mn). Aurélie Moreau, grâce à deux paniers à trois points successifs, met les Limousines à trente points, plus gros écart du match (63-33, 33e mn).
L’heure de Feytiat
Le moment pour Brahim Rostom de faire tourner son effectif et de permettre à Aude Devilliers, la petite dernière, de faire son apparition sur le parquet. L’occasion pour Feytiat, sur trois contre-attaques consécutives, de réduire le score. Ce dernier quart-temps sera enfin celui de Cécile Halary et de ses partenaires : elles l’enlèveront nettement (21-13) donnant au score sa version finale plus en rapport avec leur troisième place d’avant la rencontre. La Berri a montré qu’elle n’avait rien à faire en nationale 3 : elle devra malheureusement attendre un an de plus pour en apporter la preuve définitive.
Laurent GAUDENS.

samedi 21 avril 2001

Pour une troisième place


A l’occasion de leur dernier match à domicile, les Castelroussines doivent faire oublier leur revers de La Couronne et essayer d’accrocher une place sur le podium.
Berrichonne-Feytiat Samedi, 20 h 30, gymnase Mondon.
Julia Andreïeva et ses coéquipières se doivent de remporter la victoire pour leur dernière prestation devant leur public.
(Photo d’archives Antony Belgarde)
A deux matchs de la fin de saison, l’heure est déjà au premier bilan du côté de la Berrichonne basket. Et celui-ci n’est pas très positif. « Sur le papier, on avait le plus gros effectif du championnat, souligne Brahim Rostom. Or, actuellement, on dépend des autres équipes. On a eu des hauts et des bas durant toute la saison. Le groupe est jeune, il faudra le renforcer par quelques anciennes pour avoir plus de maturité et d’expérience. Maintenant, on a encore deux matchs à jouer et il faut finir en beauté. » A commencer par ce soir contre Feytiat puisque ce sera la dernière prestation à domicile du groupe castelroussin. L’occasion de faire oublier la prestation réalisée à La Couronne. Un match à l’image de la saison : menant de onze points à la mi-temps, les Castelroussines se sont écroulées par la suite, s’inclinant finalement de cinq points. « On n’a pas su gérer le temps, ni la marque, déplore l’entraîneur castelroussin. A chaque fois, on fait beaucoup de fautes et on donne des chances à l’adversaire. On a fait notamment beaucoup trop d’erreurs dans la raquette. »
“ Un jeu très rapide ”
Un secteur que Brahim Rostom voudra corriger ce soir. Défaites au match aller, les Castelroussines doivent se méfier des joueuses de Feytiat qui les précèdent au classement. Même si les Limousines sont beaucoup moins à l’aise à l’extérieur que dans leur salle. « C’est une équipe de petites, analyse Brahim, et elles mettent beaucoup de pression avec un jeu très rapide. » Si elles parviennent à les contrer, les Castelroussines, à défaut de montée, s’offriront un dernier mini-challenge pour leur ultime match : la conquête de la troisième qui – de manière très improbable – pourrait devenir un tremplin pour la montée. « On ne sait jamais, rêve Brahim Rostom. Lorsque nous les avons rencontrées, les joueuses de Basse-Indre, qui sont premières, nous avaient dit qu’elles avaient des problèmes financiers. Si elles refusaient de monter, ce serait le troisième qui prendrait leur place. » Et pourquoi pas la Berrichonne ?
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Varlet, MButom, Giusto, Moreau, Prot, Amrani, Chambon, Andreïeva, Devilliers.

vendredi 20 avril 2001

Une semaine sans Froger


Thierry Froger n’a pas dirigé les entraînements cette semaine. Une prise de distance qui ressemble fort à un dernier avertissement avant la venue de Gueugnon ce soir.
Thierry Froger se prend la tête : comment retrouver la victoire ?
(photo « NR » Stéphane Gaillochon)
Berrichonne-Gueugnon vendredi, 18 h 30, stade Gaston-Petit.
C’ÉTAIT l’époque bénie. Début février, la Berrichonne venait d’éliminer Bordeaux et s’apprêtait à en faire de même avec Marseille. Pour cause de terrain en mauvais état, les Gueugnonnais étaient donc invités à patienter avant de faire un petit tour par le Berry. Ce soir, cette attente prendra donc fin. Mais en un peu plus de deux mois, tout a changé dans le camp castelroussin. La faute à deux revers consécutifs face à Caen et Wasquehal qui ont laissé une plaie béante au sein de l’effectif berrichon.
Une semaine de recul
Conséquence : Thierry Froger a passé sa semaine cloîtré dans son bureau, laissant les commandes à Denis Mérigot et refusant tout contact avec la presse. Une situation délicate que l’entraîneur-adjoint essaye de vivre au mieux : « Le coach a préféré prendre une semaine de recul par rapport au groupe pour voir comment il va réagir, explique Denis Mérigot. Moi, je suis là pour pallier tout problème, c’est mon rôle et ce n’est pas la première fois. Thierry Froger est toujours avec nous, derrière les joueurs, et nous travaillons dans la continuité. » Thierry Sanselme, qui a vu les joueurs lundi et mardi pour faire le point, préfère ne pas rajouter de l’huile sur le feu : « J’ai toujours appliqué le même principe : le président préside et l’entraîneur entraîne et je respecte ses méthodes. S’il a décidé de mettre en place une méthode personnelle, c’est son problème. Moi, j’attends des résultats. L’objectif est de bien terminer la saison car, selon mon expérience, quand une saison se finit mal, celle qui suit commence mal. »
Un entraîneur sur le départ ?
Compte tenu du contexte, le match qui se déroulera en fin d’après-midi prendra une importance que l’affiche n’aurait jamais laissé soupçonner. Et plus que le résultat, c’est son interprétation qui sera déterminante : ou Gueugnon repart avec un nul ou une victoire et la crise devra aller à son terme par un ménage complet de l’effectif ou un changement d’entraîneur ; ou les Castelroussins sont victorieux et laisseront à penser que le problème est bien dans leur relation avec l’entraîneur actuel et la solution sera la même. En bon pompier de service, Denis Mérigot préfère ne penser qu’à la mission qu’on lui a confiée : « On ne veut pas terminer la saison en queue de poisson. On peut admettre une défaite mais quand on combat. A Wasquehal, on n’a pas tout mis en œuvre pour ramener un résultat. L’objectif sera donc de prendre les trois points pour gagner une ou deux places. Il faut rester en concurrence pour la quatrième ou la cinquième place. » Et si la Berrichonne concédait une nouvelle défaite à domicile. « Tout dépend de la manière, souligne Denis Mérigot. On peut perdre en manquant de réussite. Mais il faut au moins s’être battu… »
Laurent GAUDENS.

jeudi 19 avril 2001

Petits mais sportifs


Tous les mercredis matin, des petits de trois à cinq ans s’initient au sport grâce à la crèche sportive de l’ASPTT.
Les enfants découvrent le sport grâce à divers petits jeux.
LE gymnase de la rue de la Vallée-aux-Prêtres est habitué du bruit que font les supporters lors des rencontres dominicales de basket. Tous les mercredis matin, hors vacances, les applaudissements et autres encouragements laissent la place aux ébats des « petits » de l’ASPTT. Depuis six ans déjà, de 9 h 30 à 10 h 15, les enfants de trois à cinq ans y sont en effet accueillis pour une découverte du sport. « C’est surtout une initiation à différentes activités, corrige Philippe Pornin, un des deux responsables de la crèche, actuellement en emploi-jeune. C’est aussi un apprentissage au fait d’être ensemble, ça leur permet de découvrir d’autres enfants. » Par divers petits jeux à l’aide de balles ou de cerceaux, les petits ont ainsi une première approche du monde sportif et exercent ainsi leur psychomotricité. Des ateliers qui ne durent jamais plus de dix minutes. « Il faut changer souvent car sinon ils sont vite ailleurs, précise Catherine Clauss, brevet d’Etat tennis et coresponsable de l’activité. Ça se passe très bien même s’il faut arriver à maîtriser la différence d’âge, car avec des petits, deux ans, c’est énorme. » Bon an, mal an, une quinzaine de bambins profitent ainsi de cette partie de plaisir, sous le regard bienveillant des parents qui sont autorisés à assister à la séance. Sans grande publicité. « C’est une activité en plein essor, confirme Catherine qui a amené Manon et Robin, respectivement âgés de 3 et 2 ans. Il ne faut pas non plus en abuser. Une heure par semaine, ça suffit amplement. Ça leur permet de découvrir des jeux en commun et de se discipliner en respectant les consignes. Les parents sont très demandeurs de ce genre d’activités, d’autant qu’il a été prouvé qu’il n’y avait pas de contre-indication. » L’idée semble en effet judicieuse puisque la plupart des enfants s’inscrivent par la suite à d’autres activités. La crèche sportive a donc encore de beaux jours devant elle.
Laurent GAUDENS.
Crèche sportive de l’ASPTT, rue de la Vallée-aux-Prêtres, tous les mercredis de 9 h 30 à 10 h 15, d’octobre à mai. Tarif : 380 F/an. Inscriptions au 02.54.60.34.60.

mercredi 11 avril 2001

Le Blanc persiste… sans signer !


Lancée à grands renforts de publicité l’an passé, la création d’un club de rugby au Blanc n’est toujours pas finalisée. A qui la faute ?
En avril 2000, une délégation blancoise s’était rendue au Stade de France à l’invitation d’EDF et de la FFR.
(Photo d’archives)
DÉBUT 2000, à l’initiative d’EDF et de la Fédération française de rugby, l’opération « Cent villes, cent clubs » devait permettre dans un premier temps à une cinquantaine de villes au « nord de la Loire » d’avoir « leur » club de rugby. Et parmi elles, Le Blanc. Deux rencontres, à l’occasion de matchs du Tournoi des Six nations au Stade de France, avaient permis de finaliser les choses. Ne restait plus qu’à signer la convention. « Depuis, nous n’avons pas de nouvelles », explique Jean-Jacques Rebourg, président du Rugby-club blancois. Prévue en octobre, la signature de la fameuse convention n’a en effet toujours pas eu lieu. « On ne sait pas s’il y a un problème, poursuit le dirigeant blancois. Ils n’arrivent pas à fixer une date. Un coup, c’est la fédération qui n’est pas disponible; un coup, c’est la mairie et un autre EDF. » Egalement partie prenante du stade d’eau vive de Tournon-Saint-Martin, l’entreprise publique voulait faire d’une pierre de coup. L’inauguration du parcours s’est bien faite le week-end dernier. Sans la signature de la convention.
“ C’est dommage ”
Tout cela ne serait qu’une péripétie si, dans le même temps, l’encadrement ne s’était pas mis au travail. Avec succès d’ailleurs. A peine créée, l’école de rugby, en entente avec Argenton, attire déjà vingt-cinq jeunes. Mais l’infrastructure, elle, n’a pas suivi. EDF devait fournir matériel et équipements tandis que la municipalité s’était engagée à créer un stade sur les bords de Creuse. Pour l’instant, tout est bloqué. L’école a trouvé refuge au CAGN et a bénéficié de maillots, donnés par le comité de l’Indre. « C’est dommage, regrette Jean-Jacques Rebourg. Si la convention avait été signée en octobre, ça nous aurait permis de faire un peu de publicité. Mais là, il n’y a rien qui attire les gens. » Sans but, les seniors ne se bousculent pas aux entraînements et l’engagement d’une équipe en championnat la saison prochaine est sérieusement compromis.
Une question d’emploi du temps
Côté municipalité, on se veut néanmoins rassurant. « La Fédération n’était pas disponible avant le mois de juin, explique Didier Siret, adjoint aux sports de la mairie du Blanc. La convention sera donc signée à ce moment-là. Ensuite, ils verront bien s’ils peuvent engager une équipe ou pas. » Même écho chez EDF. « Il y a accord sur le principe, souligne Frédérique Dupuy,chargée des dossiers sportifs. Il faut trouver une date mais elle sera fixée bientôt. C’est une question d’emploi du temps et on ne pouvait pas signer en raison des municipales pour ne pas favoriser une équipe. Il n’y a pas de problème et on va se rattraper. » Les amateurs de rugby blancois n’ont plus qu’à astiquer leurs crampons. En espérant que les stylos viennent bien parapher le précieux document...
Laurent GAUDENS.
Ecole de rugby, tous les samedis au CAGN à partir de 14 h ; entraînement des seniors au stade-vélodrome les mercredis à 19 h. Pour tous renseignements, téléphoner à la Maison des sports, 02.54.37.74.15.

lundi 9 avril 2001

La rançon de la peur


Luttant pour le maintien, les Caennais ont montré beaucoup plus d’envie que les Castelroussins, en manque de réussite samedi soir. La période d’invincibilité prend donc logiquement fin.
Berrichonne : 0 Caen : 1
SALLE de presse, 22 h 15, samedi. Thierry Froger fait son apparition, bien après ses joueurs. Le visage fermé. « Il faut être réaliste, commente sèchement l’entraîneur castelroussin. De temps en temps, on est une bonne équipe et à d’autres moments, nous ne sommes pas des compétiteurs. C’était le cas ce soir. Nous avons montré de la suffisance et nous sommes à notre place à la septième position. » Thierry Froger n’a jamais eu l’habitude de prendre des pincettes après une défaite. Samedi, c’est de vitriol qu’il a décidé d’arroser ses commentaires. « Pour moi, c’est ma plus grande déception et je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait. On ne peut pas envisager une carrière de D 1 quand on joue comme ça. Ils ne feront jamais rien s’ils ne comprennent pas ça. Ils n’étaient pas prêts à faire un match de haut niveau alors qu’ils étaient prévenus. Avec de telles prestations, ils resteront de bons joueurs de D 2. Moi, je ne suis pas venu pour cela. » L’ambiance risque d’être tendue ce matin du côté de Blanche-de-Fontarce. Pour autant, les joueurs castelroussins méritent-ils un tel opprobre ? Les premiers en action grâce à un Kovacs très remuant en attaque, les Berrichons sont ensuite, il est vrai, un peu tombés dans la facilité. Mais ils sont surtout tombés sur une équipe qui, elle, n’avait pas cette possibilité-là. Menacés par la relégation alors qu’ils regardaient vers le haut du classement en début de saison, les Caennais n’avaient pas le choix : c’était vaincre ou mourir.
Fin de série
Passé le but de Watier, les Normands ont pris l’eau mais ont toujours colmaté les fuites pour éviter le naufrage. Et cette fois, le réalisme n’était pas du côté castelroussin. Daury et Laquait peuvent se mordre le bout des pieds : ils ont eu les occasions en fin de rencontre pour poursuivre l’invincibilité en 2001. Mais dans leur « sauve-qui-peut » collectif, les Caennais ont toujours mis le bon pied (ou la main ?) là où il fallait. L’arbitre – qui a malgré tout accordé plus de sept minutes imaginaires d’arrêt de jeu – ne s’est pas laissé attendrir. « Je n’ai rien à redire contre l’arbitre, lâche Froger. Il s’est mis à notre niveau, c’est tout. » Les Castelroussins ont perdu samedi soir une bonne occasion de remonter au classement. Ils devront se contenter d’un autre challenge : entamer une nouvelle série lors des cinq rencontres qui leur restent à disputer, dès samedi à Wasquehal. En espérant que le souvenir de Caen soit effacé d’ici là.
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Malicki, Dujeux, Morestin, Jeannel, Giraudon (Laquait, 71e), Ferreira, Nivet, Villatte, Clément (Roudet, 57e), Kovacs (Daury, 63e), Dufresne. Entraîneur : Thierry Froger. Caen : Catherine, Viseux, Caillet, Gnohéré, Tafforeau, Deroin, Hebert, Bakour, Gallon (Bogaczyk, 79e) Garcion (Lecour, 71e), Wattier (Bomer, 79e). Entraîneur : Jean-Louis Gasset.

jeudi 5 avril 2001

Seule la finition…


Face au Havre, les Castelroussins ont prouvé qu’ils joueraient ce championnat jusqu’à la fin. Mais ils se sont montrés une fois de plus hésitants à l’approche du but. 

UNE victoire par deux buts d’écart, qui plus est en fin de saison quand tout enjeu véritable a disparu, contenterait plus d’un entraîneur. A l’issue de la rencontre face à des Havrais plutôt démobilisés qui ont préféré ne pas passer par la case salle de presse, Thierry Froger était naturellement satisfait. Mais pas complètement. « C’était un jeu agréable mais on a vendangé beaucoup d’actions par la faute d’une dernière ou d’une avant-dernière passe imprécise, commente l’entraîneur castelroussin. On aurait pu gagner avec beaucoup plus de facilités. » Heureusement, cette inefficacité devant le but adverse n’aura pas eu de graves conséquences sur l’issue finale. La faute à un Laurent Dufresne opportuniste qui a su donner le ton à ses coéquipiers en ouvrant le score dès la quatrième minute. « On a eu une bonne entame en étant bien regroupés, confirme l’attaquant castelroussin. Je ne sais pas si Le Havre était motivé ; nous, oui. On a développé un bon jeu avec de bons enchaînements. »
Sixième but pour Kovacs
Le jeu en mouvement a constitué la véritable force des Castelroussins, mardi soir. La surface de Vencel a ainsi été copieusement arrosée des centres de Ferreira ou Roudet. Et le poteau qui se trouvera sur le chemin de Zoltan Kovacs, à la 24e minute, ne sera qu’anecdotique. Dix minutes plus tard, le Hongrois trouve l’espace suffisant entre les jambes de Vencel pour se rassurer et inscrit dans la foulée son sixième but de la saison, sur un lob astucieux. Un but qui a enlevé aux Havrais, pourtant réveillés par un but de Caveglia, toute envie de revenir. « On s’est fait un peu peur sur le but qu’on a pris, confirme Armindo Ferreira. Le troisième but est venu au bon moment et nous a permis de continuer à pousser. Le match a été d’autant plus agréable que Le Havre n’a pas fermé le jeu pour autant. » La victoire quasiment dans la poche, la deuxième mi-temps sera certes moins palpitante. Et les occasions ratées, comme celle de Benjamin Nivet, à la 87e minute, beaucoup trop nombreuses. Qu’importe, l’important est ailleurs. « Avec cette victoire, on se rapproche de Laval et de Niort, confirme le numéro 10 castelroussin. On a maintenant une belle quatrième place à chercher. » L’objectif initial des 53 points est en passe d’être atteint. « Nous avons encore besoin de deux points, indique Thierry Froger. Comme cela n’existe pas en foot, on essaiera d’en obtenir trois contre Caen. Après, ce sera du bonus et il faudra terminer le plus haut possible. »
Laurent GAUDENS.