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lundi 15 avril 2002

Pour une poignée de secondes


Le suspense aura duré jusqu’au bout : le Valencéen Philippe Dervillé enlève la onzième édition du Rallye du Val de l’Indre, pour quelques secondes.
A bord de sa Chartier, Philippe Dervillé a remporté une difficile victoire sur ses terres.
(Photos « NR » Patrick Gaïda)
ON l’attendait et Philippe Dervillé n’a pas déçu ses nombreux supporters, hier à Valençay. Pour sa cinquième participation – il avait terminé l’an passé à la deuxième position derrière Thierry Jeandot – le Valencéen, qui court sous les couleurs de l’Ecurie 41, a obtenu sa consécration. Mais elle fut plus longue à venir qu’on aurait pu le penser. La faute à deux « étrangers », venus pour découvrir le nord de l’Indre, et qui se sont découvert un sérieux goût de victoire au fil des spéciales. Dès la première, celle de Langé, le ton était donné : Dervillé était talonné à cinq centièmes par Jacky Deborde, un Vendéen dont c’était la première participation. Pas impressionné pour un sou, il rééditait la performance, avec un retard de cinq secondes cette fois, dans la boucle de Veuil. Mais il ne se faisait guère d’illusion à bord de sa Saxo. « C’est un plateau exceptionnel et il sera difficile de se frayer un chemin à travers tous ces fauves », expliquait-il à mi-course. Effectivement, le début d’après-midi ne lui sera pas favorable, même s’il réussira à consolider sa troisième place jusqu’au bout. Le moment que choisit un autre étranger pour faire parler de lui : le Dijonais Bruno Lucotte, dont c’était pour lui aussi la première apparition, enlève la troisième spéciale à bord de sa Clio et reste au contact lors de la quatrième.
Panne d’essuie-glace
Un empêcheur de gagner en rond dont se serait bien passé Philippe Dervillé, qui a bien failli perdre toute chance sur un coup du sort : les nuages s’étant massés sur le nord de l’Indre, la pluie fait son apparition lors de la cinquième spéciale. Une victoire tient à si peu de chose : sa Chartier connaissant une panne d’essuie-glace, le Valencéen perd huit secondes sur Lucotte qui revient à deux secondes au général. Dans le même temps, Alexandre Ivaldi, vainqueur il y a deux ans, et Jean-Luc Roché, quatrième au général, sont contraints à l’abandon suite à des ennuis mécaniques. Mais Philippe Dervillé ne va pas craquer : en s’adjugeant deux des trois dernières spéciales, il remporte sa première victoire sur ses terres pour à peine huit secondes. « Je suis satisfait mais ça a été dur, confiait-il. Je connaissais le terrain et c’est ce qui a joué aujourd’hui. » Bruno Lucotte pouvait en effet regretter de ne pas avoir fait une petite reconnaissance avant l’épreuve. « J’ai perdu trop de temps ce matin, expliquait le Dijonnais un peu déçu à l’issue de la course. Je ne connaissais pas les routes et ça m’a handicapé. » Un problème qu’il n’aura pas l’an prochain puisqu’il a annoncé son retour : Dervillé n’a qu’à bien se tenir…
Laurent GAUDENS.

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