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mardi 14 juin 2011

'' Le microcrédit, c'est un quart du marché d'Ozon ''

Face à la frilosité des banques, le microcrédit est souvent la seule solution, notamment pour les commerçants ambulants. Exemple à Ozon.

Carmen Hernandez et Barthélémy Henrique ont pu monter leur affaire grâce aux conseils de Stéphane Guibert, conseiller microcrédit à l'Association pour le droit à l'initiative économique. Carmen Hernandez et Barthélémy Henrique ont pu monter leur affaire grâce aux conseils de Stéphane Guibert, conseiller microcrédit à l'Association pour le droit à l'initiative économique. - (dr)
Derrière ces sourires avenants et ces étals bien fournis, combien ont dû un jour affronter l'humiliation d'un refus de prêt ? Comme beaucoup d'autres, Barthélémy Henrique a connu cette épreuve. « Quand on est des gens du voyage, c'est '' non '' d'entrée dans les banques. Même avec une adresse physique, ce n'est pas suffisant. Il faut un emploi CDI. Ils ne veulent pas se mouiller. » Il y a trois ans, « Babar » en a eu marre des missions d'intérim dans les usines du coin et a voulu créer un commerce ambulant de bijoux.
Aidé par le bouche-à-oreille, après plusieurs refus bancaires, il s'est alors adressé à l'Adie. L'Association pour le droit à l'initiative économique accompagne les personnes dans la création d'entreprise pour des petits projets d'un maximum de 10.000 €

'' Un taux de remboursement meilleur que dans une banque ''

« Pour moi, raconte Babar, ça a surtout été les conseils. Je ne savais pas comment ça se passait. Et puis, il y a eu le financement pour le stock de départ. »
Après une interruption d'activité de deux ans, Carmen Hernandez a voulu reprendre son commerce de maquillage sur « tous les marchés de la Vienne et sur la côte ». Là aussi, elle s'est adressée à l'Adie. « Sans eux, j'aurais eu du mal. Les banques demandent toujours des justificatifs, mais des feuilles de paye, il n'y a pas moyen d'en avoir quand on est sur les marchés. »
Comme beaucoup d'autres, notamment sur le marché d'Ozon, elle a trouvé une solution auprès de l'Adie. « Ici, c'est un quart du marché que l'on aide, explique Stéphane Guibert, conseiller microcrédit, présent régulièrement sur le marché d'Ozon. Sans nous, il y aurait sans doute moins de diversité et des commerces moins attrayants. »
Car c'est bien l'un des paradoxes : le microcrédit, c'est rentable. « On a un meilleur taux de remboursement que la plupart des banques. Il y a une relation de confiance et de proximité. Quand ils ont un problème, ils viennent nous le dire tout de suite. » Au fil du temps, ce sont de vrais partenariats qui se nouent. Ainsi, à chaque nouvelle saison, qui impose de recomposer son stock, Carmen et Babar reviennent voir Stéphane pour un nouveau crédit. Et quelques conseils autour d'un café.

Adie Poitou-Charentes. Tél. 05.56.29.09.23. Courriel : poitou-charentes@adie.org
Laurent Gaudens

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