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mardi 12 juillet 2011

'' C'est sûr, on reviendra ''

Autrichienne, Brésilienne ou Islandaise, elles ont passé un an à Châtellerault. Elles sont reparties samedi riches d'une sacrée expérience.

Ester, l'Islandaise, Maïra, la Brésilienne, et Franziska, l'Autrichienne, ont passé une année à Châtellerault. Ester, l'Islandaise, Maïra, la Brésilienne, et Franziska, l'Autrichienne, ont passé une année à Châtellerault. - (dr)
A u début, c'est un peu difficile. Mais après, c'est une deuxième vie qu'on construit. Quand elles ont fait le choix de venir en France, Franziska Sorgo, Maïra Salvador et Ester Sveinsdottir savaient à quoi s'en tenir : un séjour de dix mois sans retour vers leurs pays respectifs. Et quand on vient d'Autriche, du Brésil ou d'Islande, il en faut de la détermination pour arriver à s'adapter.
Notamment au système scolaire, qu'elles ont découvert au lycée Berthelot. En terminale pour Franziska - qui a au passage réussi son bac avec mention assez bien - et Ester, et en première pour Maïra. « Au début, c'est beaucoup plus dur de comprendre, explique Maïra, qui ne parlait pas le français en arrivant. Le système est très différent en France. Ici, on ne parle pas en cours, il n'y a pas de débat. Au Brésil, ça n'est pas comme ça, il y a plus d'interaction, on s'appelle par son prénom, élève, professeur, ou proviseur. »

'' On a construit une deuxième vie ''

Sans parler des horaires interminables et du choix des disciplines. « Ça n'est pas un bon système, s'accordent-elles. Dans nos pays, on travaille maximum jusqu'à 16 h et, très souvent, jamais l'après-midi. » « En Islande, on choisit les matières que l'on veut suivre », renchérit Ester.
Cela ne les a quand même pas empêchées de faire du sport au sein du club de handball. Et de profiter de la vie locale, même si leurs familles d'accueil habitaient Coussay-les-Bois. « J'aime bien Châtellerault, s'enthousiasme la Viennoise Franziska. C'est petit, c'est agréable. Au début, ça me dérangeait, car il n'y a pas beaucoup de bus, mais après, on en voit les bénéfices, on fait plus de vélo. » « Ça va nous manquer », expliquent-elles en choeur.
Metz, Nancy, ski dans les Vosges, plage en Vendée... elles n'auront pas manqué d'activités avec leurs familles d'accueil, auxquelles elles se sont durablement attachées. « On a construit une deuxième vie ici avec les amis. On a une chambre, une maison. On reviendra le plus tôt possible. » A Vienne ou São Paulo, désormais, il y aura un petit bout de Châtellerault.
en savoir plus
Franziska, Maïra et Ester sont venues à Châtellerault comme plusieurs autres jeunes dans tout le département grâce à l'association AFS Vivre sans frontière. Les familles d'accueil - l'association en recherche constamment - sont totalement bénévoles et doivent pourvoir aux besoins des jeunes, âgés de 15 à 18 ans. Les familles des jeunes doivent en revanche s'acquitter d'une somme pouvant aller de 6.000 à plus de 9.000 € suivant le pays, qui correspond aux frais de trajets, d'assurance et d'organisation.

Renseignements au 01.45.14.03.10.
Laurent Gaudens

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