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jeudi 28 juillet 2011

Site du Vieux-Poitiers : fini l'antique, voilà le paysager

La deuxième campagne de fouilles touche à sa fin sur le site du Vieux-Poitiers à Naintré. Un aménagement paysager viendra y mettre un terme définitif.

Christophe Belliard mène les fouilles encore pendant deux semaines. Christophe Belliard mène les fouilles encore pendant deux semaines. - (dr)
C'est la deuxième saison de fouilles sur le site du Vieux-Poitiers à Naintré. Menées par Christophe Belliard, docteur en archéologie de l'université de Tours, elles ont porté cette fois sur l'ouest du théâtre antique et ont permis de mettre au jour les premiers rangs des gradins. « On a découvert notamment le premier couloir qui devait être réservé aux notables, explique Christophe Belliard. On y a trouvé beaucoup d'enduits peints ce qui montre que cet endroit était traité avec davantage d'égards que le reste. On pouvait communiquer directement avec l'orchestra, l'espace de représentation. »

'' C'est l'un des plus grands théâtres de l'Ouest ''

Après trois premières semaines de fouilles à six chercheurs, la dernière quinzaine permettra de creuser davantage avec le double de personnes et devrait aider à remonter avant le II e siècle de notre ère. L'ensemble des renseignements sera compilé dans un rapport comme cela a déjà été le cas l'an passé pour la première campagne. Et comme pour la quasi-totalité des vestiges dévoilés l'été dernier, ceux mis au jour ces dernières semaines seront eux aussi réenterrés. « C'est le meilleur moyen pour les conserver. »
Dès cette année et surtout l'an prochain, le site sera totalement refondu par un aménagement paysager mené par l'agglo. De nombreux vestiges, actuellement visibles, devraient aussi repartir sous terre. « La protection idéale, c'est la couverture, poursuit Christophe Belliard, mais ce n'est pas très esthétique. Le site mériterait une mise en valeur du type de celle de Sanxay car c'est un des plus grands théâtres de l'Ouest, avec ses 116 mètres de diamètre. »
Mais une protection de ce type reviendrait très cher. Trop cher sans doute et c'est donc la solution la moins coûteuse qui sera appliquée, au grand dam des amateurs d'archéologie. Décédé en 1994, René Fritsch, qui a entrepris de fouiller le site depuis 1963, pourrait bien se retourner dans sa tombe.

Retrouvez ce reportage en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
Laurent Gaudens

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