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vendredi 28 octobre 2011

Jean-Michel Marronneau l'ex-cuistot à la voix d'or


Ancien cuisinier du collège George-Sand, Jean-Michel Marronneau chante depuis toujours. Il vient d'avoir les honneurs du JT de TF1.

Dans son studio équipé, Jean-Michel Marronneau répète ses chansons deux heures par jour.
Dans son studio équipé, Jean-Michel Marronneau répète ses chansons deux heures par jour. - (dr)












M on grand rêve, ç'aurait été d'être clarinettiste à l'orchestre philharmonique de Berlin. Ce rêve-là, Jean-Michel Marronneau ne l'aura pas comblé. Mais ce doit être le seul. Car, du reste de sa vie, il ne renierait pas grand-chose. Pas même son métier de cuistot - qu'il a terminé dans les cuisines du collège George-Sand - qu'il aurait sûrement pu troquer pour un micro. « Je n'aurais pas aimé être connu, ce n'est pas mon truc », raconte celui qui a eu mardi 18 octobre les honneurs du journal de 13 Heures de Jean-Pierre Pernaud.
Pourtant son don ne date pas d'hier. « J'avais un peu la voix de Joselito », explique-t-il. Entré au Conservatoire de Poitiers à 10 ans, il apprend la clarinette et le saxo... et chante. « Mon père m'obligeait à chanter lors des kermesses ou des banquets. »
Après un apprentissage à 14 ans, il monte à Paris où il essaye d'intégrer le Petit conservatoire de Mireille. « Je me suis rendu compte que je ne savais pas chanter. » Il intègre le Conservatoire de Bordeaux puis revient dans celui de Poitiers. « C'est à ce moment que j'ai appris vraiment à chanter. J'ai commencé les baloches avec des copains. » A 27 ans, il intègre l'orchestre de Michel Maguita et parcourt la France entière.
Jusqu'à la tuile : ses cordes vocales ne tiennent pas le choc. Pendant trois ans il ne pourra pas chanter et son sauveur, c'est le Professeur Vallet du CHU. « C'est lui qui m'a opéré et m'a replacé la voix. »

'' Le jour où ça cloche j'arrête ''
C'est après cette épreuve, en 1993, qu'il décide de se lancer tout seul. Il s'équipe d'un matériel de sonorisation, de bandes sons, et chante pour les copains, les anniversaires, les départs en retraite. « C'est là que je me suis aperçue que je savais chanter. Depuis que je suis en retraite, je suis en pleine possession de ma voix, je n'ai jamais chanté aussi bien. »
Lui qui se définit comme imitateur avoue un répertoire de 450 chansons composé de ses idoles Aznavour et Bécaud, qu'il a bien connu, mais aussi de Montand, Renaud ou Florent Pagny. « J'aime tous les chanteurs, je ne peux pas avoir de préférence. » Demandé par les maisons de retraite ou les copains, il chante peu pour le grand public. « J'aime trop la convivialité, quand il y a plus de 100 personnes, c'est trop. »
Il espère juste pouvoir profiter encore quelques années de sa voix, à la manière d'un Marcel Amont. « Le jour où je m'apercevrai qu'il y a quelque chose qui cloche dans ma voix, j'arrêterai. Je ne veux pas être ridicule. »

A découvrir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr
Laurent Gaudens

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