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lundi 3 octobre 2011

Le quartier de Châteauneuf adopte la rock attitude


La première édition du '' Châteauneuf n'rock '' se déroulera samedi à la maison pour tous. Trois groupes locaux sont au menu.

Peyo Arruabarrena, Nicolas Demeulant, Marie Demeulant, Laurent Hansmetzger et Jean-Luc Minier, fers de lance de cette première édition. Peyo Arruabarrena, Nicolas Demeulant, Marie Demeulant, Laurent Hansmetzger et Jean-Luc Minier, fers de lance de cette première édition. - (dr)
Depuis la disparition de Klonosphère - parti vers Poitiers - les rockers avaient déserté la cité. Bonne nouvelle, les bananes vont pouvoir ressortir dès samedi à l'occasion de la première édition de Châteauneuf n'rock. La faute à l'association Adaams (association des artistes amateurs de musique et de spectacle), présidée par Marie Demeulant, dont l'objectif initial est de soutenir le groupe châtelleraudais Red Towers. « On a voulu élargir notre activité, souligne Marie. On est là pour tous les musiciens, pour tout ce qui peut être fait autour de la musique. »

'' L'objectif est de créer un moment de partage entre public et musiciens ''
A commencer par la scène. Et si Red Towers est un peu entré en sommeil, un de ses membres Laurent Hansmetzger a trouvé du temps pour offrir une vitrine au rock châtelleraudais. « L'objectif est de créer un moment de partage entre le public et les musiciens, explique-t-il. On souhaite que les musiciens restent après leur set pour échanger avec les spectateurs. »
Trois groupes seront au menu de cette première édition. Que des locaux qui viennent bénévolement avec The Dudes (pop/rock), Terre insensible (reggae, pop, chanson française) et Random (blues/rock). « C'est un projet très intéressant, souligne Peyo Arruabarrena, bassiste de Random. On le soutient à fond. »
De même que la maison pour tous qui accueille le concert avec l'aide logistique de la ville. « C'est un projet que l'on accompagne dans le cadre de la promotion des artistes locaux et et du soutien aux associations locales, explique Jean-Luc Minier, animateur de la MPT. Ici, c'est un lieu de rencontre et on espère qu'il y aura des échanges à cette occasion. »
De là pourraient naître d'autres idées pour la deuxième édition. « Si l'on trouve un mécène et des subventions, l'objectif serait de faire venir une tête d'affiche qui accompagnerait des groupes vraiment amateurs, rêve Laurent Hansmetzger. Ce serait bien qu'il puisse y avoir un dialogue entre le public et le groupe pro. » Et comme première star, Didier Wampas ne serait pas mal vu. A suivre.

Châteauneuf n'rock, samedi 8 octobre, 20 h 30, maison pour tous, 69 rue Creuzé. Entrée : 3 €. Renseignements au 06.31.90.49.48.
repères
A quand un vrai lieu pour les musiques actuelles ?
Avec cette première édition, Châtellerault va renouer avec un rendez-vous rock, absent déjà depuis cinq à six ans avec la disparition conjointe de Klonosphère et de la salle de la Gornière comme lieu rock en raison des nuisances sonores.
En accueillant cette première édition et en faisant la demande d'une licence d'entrepreneur de spectacles, la MPT revendique un rôle sur la scène des musiques actuelles. « Il y a un réel manque à Châtellerault, souligne Jean-Luc Minier, on a une salle sympa même si elle n'est pas vraiment accueillante. »
« C'est un des rares lieux vivants, confirme Peyo Arruabarrena, membre de Random mais aussi des Juste un bruit doux. A Châtellerault, on est obligé de s'exporter pour jouer. Nous, il faut aller en Charente-Maritime ou en Vendée pour nous voir. » Pareillement, Terre insensible - qui jouera samedi soir - n'a ainsi jamais pu donner un concert à la MPT alors que ses trois membres habitent tous Châteauneuf. « Il y a une multitude de musiciens ici, reprend Peyo. Mais on n'est pas reconnu. Avec les Juste un bruit doux, il a fallu qu'on fasse la Fête de l'Huma pour avoir droit à une carte blanche sur le boulevard Blossac. »
Frédéric Schnell, membre du comité d'animation de la MPT, en appelle à la commission sur les musiques actuelles, créée par la municipalité actuelle et qui ne s'est réunie qu'une fois. « Il y a des lieux qui n'ont pas encore de destination » avance-t-il en citant le bâtiment 208 ou la future ex-patinoire sur le site de la Manufacture. « Est-ce que ce ne serait pas le moment de se mettre autour d'une table pour en discuter ? Nous aussi, on fait de la culture. »
Laurent Gaudens

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