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mardi 13 décembre 2011

La propreté ne sera plus une affaire de jugement


En adhérant à l'association des villes pour la propreté urbaine, Châtellerault veut se donner des moyens de contrôler son niveau de saleté. Objectivement.

L'état de propreté d'une ville est avant tout une affaire de civisme. L'état de propreté d'une ville est avant tout une affaire de civisme. - (dr)
Notre ville est-elle propre ou pas ? « Si on pose la question directement aux habitants, beaucoup nous répondront que non », reconnaît Laurent Rabussier, adjointe en charge du cadre de vie. Or, en matière de propreté comme en d'autres matières, tout est affaire de subjectivité.
Et les éléments objectifs manquent aux élus. C'est pour cette raison qu'est née l'Association des villes pour la propreté urbaine (AVPU) en début d'année à l'initiative de la ville de Versailles. « On avait besoin d'indicateurs objectifs », explique Magali Ordas, adjointe au maire de Versailles en charge de l'environnement.

'' Le simple citoyen peut également participer ''
Une trentaine de villes ont déjà fait la démarche d'adhérer à l'association, dont Châtellerault au mois de mars. Une première réunion de présentation aux agents de la ville avait lieu hier salle de l'Angelarde. Une formation a suivi pour les initier à la grille d'indicateurs objectifs de propreté. « Une dizaine d'indicateurs sont recensés comme les tags ou les crottes de chiens sur certains secteurs de la ville, reprend Magali Ordas. Ensuite, on fait un ratio et on obtient une position sur le curseur. » Des informations collectées sur le terrain, l'animateur du réseau Hervé Guillaume tire une note.
« C'est très réconfortant pour les élus d'avoir cet outil, poursuit Magali Ordas. On peut donner une réponse concrète de l'état de propreté de la ville. De plus, on associe les élus et les agents du service. Et le simple citoyen peut également participer aux grilles. »

'' Les gros points noirs sont dans le centre-ville ''
La municipalité en attend elle aussi des réponses claires même si elle sait déjà où se situent les principaux problèmes. « Les gros points noirs sont dans le centre-ville, la rue Bourbon, la rue du Cygne-Saint-Jacques, explique Laurence Rabussier. Les gens sortent leurs ordures n'importe quand et y mettent n'importe quoi. »
La grille ne sera pas le produit miracle. Mais l'adjointe en attend une prise de conscience. « Beaucoup pensent que les agents sont là pour tout ramasser tout le temps. La propreté, c'est l'affaire de tous. Il faudra voir l'évolution dans le temps. Il faudra mettre des actions en place pour retrouver une situation correcte. »
A Versailles, des médiateurs ont été nommés spécifiquement contre les déjections canines. « Et les premiers résultats sont bons », se réjouit Magali Ordas. Une solution pour Châtellerault ? Réponse dans quelques mois.
Laurent Gaudens

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