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mercredi 24 août 2011

4. Chez Macmillan l'auberge écossaise


Suite et fin de notre série sur les chambres d'hôtes. Aujourd'hui, la plus ancienne, chez Graham et Jennifer Macmillan, chemin de la Bergerie.

Graham et Jennifer Macmillan, installés depuis 2002 à Châtellerault, organisent surtout des stages et accueillent de temps en temps quelques hôtes.

Graham et Jennifer Macmillan, installés depuis 2002 à Châtellerault, organisent surtout des stages et accueillent de temps en temps quelques hôtes. - (dr)
C'est la maison qui a séduit Graham et Jennifer alors qu'ils souhaitaient s'installer en France. Et on les comprend : avec son parc de 2 hectares à deux pas du centre-ville, la propriété ne manque pas de charme.
Le couple a posé ses valises ici en 2002. « On avait envie de faire quelque chose de complètement différent », expliquent-ils.
Agés alors d'une quarantaine d'années, ils vendent leur commerce de meubles en Écosse et débarquent à Châtellerault avec leurs deux enfants d'une dizaine d'années. Avec l'objectif d'ouvrir des chambres d'hôtes. Quatre chambres sont ainsi disponibles dans la grande bâtisse auxquelles on peut joindre un petit chalet modulable. Les hôtes peuvent bénéficier du parc, mais aussi de la piscine et du sauna.

Des cours le matin à la boum du soir
Pour autant, Graham et Jennifer avouent ne pas avoir grand monde à accueillir. « Surtout des gens de passage, mais assez peu. » Et pour cause : leurs chambres d'hôtes sont fermées en juillet et août, période faste pour ce genre d'hébergement.
C'est qu'en arrivant à Châtellerault, ils avaient une autre idée derrière la tête : développer des stages de langue. C'est ainsi que pendant six semaines ils accueillent des groupes d'une quinzaine de jeunes âgés de 11 à 18 ans de la France entière. Et tout le monde participe à la petite entreprise : Graham et Jennifer, naturellement, Sheona, la fille, 19 ans, Robbie, le fils, 17 ans, et trois étudiants venus spécialement d'Écosse. Tout le monde met la main à la pâte, des cours le matin, aux activités sportives de l'après-midi, jusqu'au karaoké ou à la boum du soir.
Organisés durant l'été pour des raisons d'espace, les stages pourraient être développés sur d'autres périodes scolaires si les Macmillan pouvaient trouver une solution d'hébergement plus adaptée aux demi-saisons. On comprend ainsi qu'il n'y a plus beaucoup de place ni de temps pour accueillir de nouveaux hôtes.

Chez Macmillan, 27 chemin de la Bergerie. Tél. 05.49.85.08.11. Tarif : 65 € la chambre double petit-déjeuner compris. Stage : 345 € les cinq jours.
Laurent Gaudens

mardi 23 août 2011

La spiruline, une algue qui doit pousser à Senillé


Bernard Lagrange veut exploiter une micro-algue protéinique à Senillé. A terme, c'est un Écocentre qui doit être réalisé.

Bernard Lagrange avec la spriruline qu'il veut exploiter. Bernard Lagrange avec la spriruline qu'il veut exploiter. - (dr)
Au commencement, il y avait la Terre. Et, très peu de temps après, il y eut la spiruline : une algue microscopique qui a contribué à l'éclosion de la vie sur notre planète. Et cet ancêtre biologique présente un bel avantage : il est composé à 60 à 70 % de protéines.
Un aspect que bon nombre de nos prédécesseurs ont su exploiter, comme les Aztèques ou certaines peuplades du Tchad. En France, 150 installations ont décidé d'exploiter ce complément alimentaire. Un phénomène qui n'est pas passé inaperçu de Bernard Lagrange. Spécialisé dans le maraîchage, il a encadré le chantier d'insertion biosolidaire de Senillé pendant deux ans. « J'ai eu envie de développer mon projet », explique-t-il.

Des bassins sur 300 m 2
Car, dans la région, aucune exploitation n'existe encore. Sur un terrain situé sur les hauteurs de Senillé, il compte créer dans les prochaines semaines son propre bassin expérimental, la spiruline se développant dans une eau saumâtre. Si les essais sont concluants et que les banquiers le suivent, il créera ses propres bassins sur 300 m 2 .
« L'objectif est d'écouler la production dans la Vienne, explique Bernard Lagrange. La spiruline est aussi bien adaptée pour conserver la santé que lorsqu'on est en convalescence. »
Mais le projet ne s'arrête pas là : Bernard Lagrange veut faire de son site un Écocentre - un label reconnu et qui nécessite un agrément - qui pourrait être une vraie référence écologique avec des serres de plants, des potagers, le tout autonome en énergie et en alimentation d'eau. L'aspect éducatif est évident et pourrait permettre d'accueillir des scolaires. Mais, comme la spiruline a quelques millions d'années, il en faudra sans doute quelques-unes à Bernard Lagrange pour voir son projet totalement réalisé.
Laurent Gaudens

jeudi 18 août 2011

Ici, vos chiens seront en liberté


Carole-Victoria Debord vient d'ouvrir sa pension pour chiens '' familiale ''. Pour des chiens et des maîtres qui n'aiment pas les boxes.

Avec quatre chiens et un loup, Carole-Victoria Debord est prête à accueillir vos bêtes à poil. Avec quatre chiens et un loup, Carole-Victoria Debord est prête à accueillir vos bêtes à poil. - (dr)
J e ne vis pas en cage, alors pourquoi le faire vivre aux chiens ? C'est sur cette simplissime problématique, qui paraîtra sans doute incongrue à certains, que Carole-Victoria Debord a conçu son projet : une pension « familiale » pour chiens, où les toutous seraient d'abord là pour s'amuser. Et elle avec.

Un gardiennage au domicile des propriétaires
Car ce contact avec les animaux est pour elle indispensable, au regard d'un « passé difficile ». « J'ai besoin de me retrouver avec eux », commente cette enfant de la DDASS.
Dès l'âge de 14 ans, grâce à une dérogation préfectorale, Carole-Victoria, passionnée d'équitation, devient palefrenier-soigneur du côté de Bellac. Elle le reste pendant six années.
Après, ce sera divers petits boulots. « J'ai un CV de deux pages. » Manutention de décors, confection de cadres, menuiserie, fer forgé, PAO, agent de sécurité... Une des rares « maîtresse-chien », métier qu'elle continue à l'occasion, et qui lui a permis de concilier son amour des chiens et son travail.
Avec trois filles, elle a décidé de développer son activité à la maison et bénéficie pour son projet de Créa jeunes, dispositif d'aide pour les jeunes de l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE). Cela lui permet aussi d'être au contact de ses quatre chiens - trois yorkshires et un malinois - et d'une louve.
Complété par la vente d'accessoires et divers soins, elle espère pouvoir vivre de sa pension et souhaite pour cela déménager dans un lieu à elle puisqu'elle est pour l'heure en location.
Pour ceux qui le souhaitent, elle assure également un gardiennage au domicile des propriétaires avec passage(s) journalier(s) et apport de nourriture.
L'idéal pour partir en vacances l'esprit libéré... et sans son chien.

Tarif à la journée nourriture comprise de 12 à 16 € selon le chien. Ouvert 7 jours sur 7. Tél. 06.45.96.68.89.
Laurent Gaudens

mercredi 17 août 2011

3. '' Les Acacias '' ou l'appel de la forêt


Claude et Viviane Mougel ont transformé leur dépendance en chambre d'hôtes.

Troisième volet de notre série sur les chambres d'hôtes avec celle de Viviane et Claude Mougel, rue Rabeau.



Adeux pas du lac, et à un seul de la forêt, presque au bout de la longue rue Rabeau, voilà « Les Acacias ». Un nom donné par Claude et Viviane Mougel à leur chambre d'hôtes en raison des beaux arbres qui peuplent leur jardin. Le couple y a élu domicile il y a trois ans après un séjour allée de Percevault. « On en avait assez des inondations. »
Sur leur terrain en pente, il y a certes moins de risque. Et la petite dépendance devant leur maison leur a donné des envies. « L'ancien propriétaire la louait. Nous, on voulait nous en garder l'usage, notamment quand nous avons des invités. »
Originaire de Toulouse pour elle et des Vosges pour lui, le couple est arrivé à Châtellerault pour raisons professionnelles alors que Claude travaillait à Poitiers chez France Télécom. « On a trouvé Châtellerault sympathique, et voilà. » Un sentiment qu'ils ont eu envie de partager avec leurs hôtes. « C'est agréable de recevoir des gens chez soi, de bavarder un petit peu, confie Viviane. Eux sont chez eux et nous chez nous, quand même. »

'' Beaucoup de gens de passage ''

Ouverte depuis le mois de juin, leur chambre d'hôte est équipée pour quatre personnes : une chambre, un salon attenant où peuvent coucher deux autres personnes, une cuisine aménagée et une salle de bain. Proposée uniquement sur Internet, la location a déjà trouvé plusieurs fois preneur. « Ce sont beaucoup de gens de passage qui descendent dans le Sud et font une halte. Mais nous avons aussi des gens qui ont réservé en août pour aller au Futuroscope. »
Et les premiers échos, bien que peu nombreux pour l'instant, vont dans le même sens. « Ils étaient ravis, confirme Viviane. C'était une famille avec deux enfants en bas âge et c'est beaucoup mieux que de se retrouver en hôtel. Notamment avec la proximité du lac et de la forêt. » Un atout nature qui est le vrai plus de cette chambre d'hôte.

« Les Acacias » - 70, rue Emile-et-Marie-Rabeau - 86100 Châtellerault. Tarifs : 40 € la nuit pour deux personnes petit-déjeuner compris (15 € par personne supplémentaire). Courriel : lesacacias.chatel@ gmail.com Site : http ://les-acacias. pagesperso-orange.fr


Mercredi 24 août : Chez MacMillan, l'auberge écossaise.
Laurent Gaudens

vendredi 12 août 2011

Une longue préparation pour céder son exploitation


Transmettre son exploitation n'est pas chose aisée pour un agriculteur. Jean-François Dabilly la prépare depuis 4 ans... pour 2014.

Jean-François Dabilly et ses deux successeurs Alexandre Hénault et Tony Thibault. Jean-François Dabilly et ses deux successeurs Alexandre Hénault et Tony Thibault. - (dr)
Avec quatre enfants, Jean-François et Jacqueline Dabilly avaient bien préparé leur succession. « Mais aucun d'eux n'a eu envie de reprendre l'exploitation, explique Jean-François. Moi, j'ai toujours fait ce que j'ai voulu, alors je leur souhaite la même chose. »
En 2007, à l'âge de 54 ans, ils ont alors essayé d'envisager la suite. « C'est un métier stressant, faut pas trop tirer sur la corde. Et puis, il faut du temps pour transmettre. » Tout naturellement, il en parle d'abord à Alexandre Hénault, qui travaille sur son exploitation déjà depuis 2004, puis à Tony Thibault, entré en 2005.
Tous deux ne sont pas issus de familles agriculteur. Originaire de Oyré, Alexandre, 28 ans, y a quelques terres familiales, trop peu pour y faire sa vie. « L'accès au foncier est très dur quand on n'est pas déjà dedans » juge-t-il.

'' Ça évite de faire de grosses erreurs ''

Tony, 33 ans, originaire du Loudunais, a déjà connu deux licenciements dans des exploitations de champignons et de melons. « J'étais sûr que je voulais travailler dans l'agriculture mais je ne voulais plus être salarié. »
Pour tous les deux, la proposition de Jean-François Dabilly tombe au meilleur moment. Ils suivent donc une première formation. « On travaillait déjà ensemble mais ça nous a permis de savoir s'il y avait bien compatibilité entre nos caractères et nos objectifs. »
Impossible en effet aujourd'hui de reprendre seul une exploitation de 200 hectares en melons et céréales. « C'était une belle opportunité qui ne se rate pas, estime Tony. D'un simple point financier, ça permet d'étaler les investissements dans le temps. » La propriété, partagée en trois tiers, ne sera vraiment à Tony et Alexandre que lorsqu'ils auront racheté le tiers de Jean-François Dabilly, à son départ en retraite en 2014-2015.

'' Le melon, c'est bien mais j'ai d'autres envies ''

Six à sept ans de délais qui ne leur paraissent pas trop longs. « Le rachat se fait sur plusieurs années ce qui facilite les choses, expliquent-ils. Et puis, on bénéficie du savoir de Jean-François. Ça évite de faire des grosses erreurs et lui, ça lui permet de lâcher un peu de responsabilité. »
Un stress que Jean-François voit s'éloigner avec plaisir. « Le melon, c'est bien, mais j'ai d'autres envies dans la vie. » Notamment les voyages qu'ils ne pouvaient faire jusque-là que l'hiver. Dans deux ans si tout va bien, Jacqueline et Jean-François pourront découvrir les plaisirs des vacances estivales... en mangeant du melon comme des vrais touristes.
Laurent Gaudens

mercredi 10 août 2011

2. Luxe, calme et volupté réunis à la Dulcinière


Deuxième volet de notre série sur les chambres d'hôtes. Aujourd'hui, un havre de calme : La Dulcinière.


Quand elle a pris sa retraite de professeure de lettres classiques, Godeleine Peteul - « un prénom du Nord » indique cette native d'Arras - ne s'est pas posé la question longtemps de savoir ce qu'elle en ferait : ouvrir sa grande maison autrefois peuplée de quatre enfants en chambre d'hôtes. « Mon mari et moi, on est tous les deux les aînés de famille de 9 enfants. On a l'habitude d'avoir toujours beaucoup de monde. La maison a toujours été ouverte. »

'' Professeur, c'est un métier de contact. Les chambres d'hôtes aussi ''

Le petit pavillon a donc été transformé pour accueillir trois personnes et le deuxième étage de la maison consacré à ses hôtes, cinq maximum en trois chambres. « J'avais envie de rencontrer les gens différemment, explique-t-elle. Professeur, c'est un métier de contact. Les chambres d'hôtes aussi. »
Ouvert au mois de mars, la Dulcinière commence à se faire une jolie notoriété et une clientèle qui apprécie cette belle maison bourgeoise et son magnifique parc. « Beaucoup de pèlerins viennent chez nous, des Hollandais, des Belges. Il y a aussi des hommes d'affaires, des familles qui viennent pour des mariages. » Ou cette famille belge venue applaudir leur progéniture pour un spectacle de l'école de cirque.
Et les avis recueillis après le séjour sont unanimes. Il faut dire que l'hôtesse se donne du mal pour combler les touristes. « J'ai décidé de ne pas mettre de calendrier de réservation sur le site pour avoir le contact téléphonique avec les gens. Ça me permet de m'adapter au goût et à la demande. »
Ainsi, en plus de la salade de fruits frais réalisée tous les matins, Godeleine Peteul propose des petits-déjeuners variés où ne sont pas oubliés les produits régionaux comme le broyé ou le tourteau fromagé. « On est un relais avec la ville pour faire découvrir la région. Rien ne vaut la parole pour expliquer ce qu'il y a à voir ou à faire. Les dépliants ne suffisent pas. »
Idéalement placée entre la gare et le centre-ville, la maison est un premier pas dans la ville qui séduit de plus en plus, comme en témoignent les prochaines réservations. « On en a pour tout l'été et même déjà pour l'an prochain. » Pour Godeleine, les vacances n'auront lieu qu'en septembre sur l'Île de Ré... en chambre d'hôtes.

« La Dulcinière », 34 avenue Clémenceau. Tél.05.49.02.80.28. Courriel : contact@ ladulciniere.fr. Site : www.ladulciniere.fr.


Prochain volet de notre série sur les chambres d'hôte : Les Acacias ou l'appel de la forêt, mercredi 17 août.
Laurent Gaudens

jeudi 4 août 2011

Le musée fait son inventaire


Mais qu'est-ce qu'il y a donc dans les réserves ? Le musée de Châtellerault ne le sait pas vraiment et entreprend un inventaire de ses collections.

Estelle Sénélé inventorie les plaques photographiques retrouvées « par hasard » dans les collections. Estelle Sénélé inventorie les plaques photographiques retrouvées « par hasard » dans les collections. - (dr)
Les déménagements ont parfois du bon. C'est là qu'on retrouve un vieux bouquin oublié ou ce super-jeu qu'on adorait quand on était mome. Pour les musées, c'est pareil. A la fermeture du musée Sully, il a fallu tout empaqueter en attendant sa (future ?) réouverture. Et, au milieu de ses caisses et cartons, surprise : plusieurs centaines de plaques photographiques dormaient là depuis quelques années.
« En fait, nous avons un gros trou dans l'histoire du musée dans les années 50 et 60 quand il n'y avait pas de conservateur, explique Sophie Bregeaud, conservatrice du musée. Il y a plein d'objets dont nous ne soupçonnons pas l'existence. »

Au moins 30.000 pièces

En faisant cet inventaire - entamé déjà depuis plusieurs années - le musée ne fait que répondre à une obligation légale. Mais il lui fait prendre conscience de la richesse de son fond constitué d'environ 30.000 pièces. « Il est bon de réfléchir à ce qu'on a vraiment, poursuit Sophie Bregeaud. On en vérifie l'état, on le reconditionne et on se pose des questions : qu'est-ce qu'on fait de tel objet, d'où vient-il, quelle est son histoire ? On a retrouvé des choses intéressantes. »
Comme ses fameuses plaques photographiques. Datant de la fin du XIX e au début XX e , elles sont actuellement recensées par Estelle Sénélé. Près de cinq cents sont ainsi passées par ses mains et il lui en reste environ 400. Des petits ou des gros faits divers comme le meurtre d'Usseau, des cavalcades, des fêtes locales, des monuments, des paysages... toutes oeuvres de professionnels mais sans doute aussi de particuliers.
L'ensemble de ces plaques se retrouvent inventoriées et mises dans une base de données informatiques (1) pour de futures recherches, menées actuellement par les Amis du musée Sully. « On aimerait pouvoir aller plus loin, témoigne Estelle Sénélé, doctorat en archéologie. Mais il faut faire passer l'objet avant ses envies, nous n'avons pas assez de temps. » La fin de l'inventaire doit en effet avoir lieu en 2014... et il reste pas mal d'objets à classer.

(1) Elle est consultable à www.alienor.org/alienorweb. Recherche par objet, saisir « plaque de verre » dans domaine.
Laurent Gaudens

A la découverte des animaux de la ferme


Tous les étés, la ferme-découverte de Thuré organise des balades fermières à destination des enfants. Pour voir et toucher les poules et les chevaux.

Ici, on peut caresser les poules et les coqs. Ici, on peut caresser les poules et les coqs. - (dr)
 Pour le moment, on brosse Flocon, le poney. Puis, on ira donner à manger aux chevaux. Ensuite, on ira voir les poules et les canards, puis le cochon, puis les lapins... Heureusement, ça n'est pas tous les jours que la ferme de Bernard et Pierrette Mauroux à Sossais ouvre ses portes. Ça finirait par être épuisant toutes ces occupations.
Mais pour l'heure, la quinzaine d'enfants suit Céline Vion, animatrice à la ferme-déccouverte de Thuré avec attention. « L'objectif est de faire découvrir le monde de la ferme aux petits mais aussi aux grands, explique-t-elle. On peut les toucher, voir leurs oeufs, leur donner à manger, retrouver les bonheurs, d'autres fois. »

Les balades font le plein

Organisées tous les jeudis matin, ces balades, limitées à trente personnes enfants ou adultes, font le plein à chaque fois. Leur création se perd d'ailleurs dans la nuit des temps. « Ça a commencé il y a au moins quinze ans, estime Pierrette. C'est qu'on connaissait la directrice du lycée agricole et nos enfants y étaient aussi. Elle nous a demandé un jour de pouvoir faire des visites. »
Depuis cette époque, le rendez-vous est bien rodé et chacun connaît son rôle par coeur. Même les poules qui se laissent caresser sans rechigner. Pour le plus grand plaisir des enfants... et de leurs parents qui s'empressent de dégainer leur appareil photo. « C'est ouvert à tous les publics, rappelle Céline Vion. Il y a beaucoup de touristes à cette saison mais aussi des gens d'ici. » Et on peut encore en profiter tout l'été.




Prochaines visites : jeudi 4 août, découverte du safran ; jeudi 11 août, les ruchers du Grand-Champ ; jeudi 18 août, à la ferme de Pierrette et Bernard ; jeudi 25 août, à la ferme de l'Ane Vert. Gratuit pour les moins de 3 ans, 4 € par enfant, 6 € par adulte. Tél. 05.49.93.70.51. A retrouver en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement à l'adresse http://goo.gl/zeuTG.
Laurent Gaudens

mercredi 3 août 2011

Sur les traces des artistes méconnus de la région


Le Châtelleraudais a connu quelques grands noms que la communauté d'agglomération vous fait découvrir les vendredis. Exemple avec Maurice Bedel.

Une poignée de curieux sont venus marcher dans les pas du poète Maurice Bedel à Thuré. Une poignée de curieux sont venus marcher dans les pas du poète Maurice Bedel à Thuré. - (dr)
 Il n'est pas né à Thuré, n'y est pas enterré et pourtant c'est le grand homme de la commune. Docteur en médecine, journaliste, romancier, essayiste et surtout poète, Maurice Bedel est en effet né parisien en 1883. Et ce n'est que par sa femme qu'il est arrivé à Thuré, dans la propriété de la Génauraye. Mais il en est tombé aussitôt amoureux et n'aura de cesse d'y venir sa vie durant. C'est même là qu'il mourra en 1954 avant d'être enterré au cimetière Montparnasse à Paris.

'' Le but est de les remettre en lumière ''

C'est cet homme illustre, distingué par le prix Goncourt en 1927, qu'une poignée de curieux a pu découvrir vendredi dernier à Thuré. Devant la mairie, sur la place principale, au fronton de l'église, ils ont pu ainsi déambuler en découvrant la vie de cet auteur méconnu. « A son époque, il était très célèbre, relativise Pauline Martineau, guide de la communauté d'agglomération. Comme les autres personnages au programme, il a marqué son temps. Mais aujourd'hui, il n'est plus très connu, et le but de ces visites est de les remettre en lumière. »
Le peintre-sculpteur Honoré Hivonait, la dynastie d'architectes Andouet du Cerceau, le physiocrate Pérusse des Cars et le sculpteur Aimé Octobre ont eu les honneurs des premières visites et seront à nouveau à découvrir au mois d'août. A chaque fois, il est question de découvrir l'auteur, agrémenté par une promenade sur des lieux emblématiques qu'il a connus. Et quand il s'agit d'un écrivain comme Maurice Bedel, Pauline Martineau se fend de quelques lectures en rapport avec la région. Comme un savoureux passage sur le miget, ce met typique du Poitou à base de pain et de vin. Juste de quoi vous mettre en appétit et l'envie de replonger à la découverte d'un grand homme du Châtelleraudais.
Laurent Gaudens

lundi 1 août 2011

Mais que vient de faire Thierry Quinqueton ?


Le directeur des bibliothèques de Châtellerault vient de publier un ouvrage sur Saül Alinsky, l'un des inspirateurs de Barack Obama et Hillary Clinton.

Thierry Quinqueton, admirateur de Saül Alinsky. Thierry Quinqueton, admirateur de Saül Alinsky. - (dr)
 Ne vous en faites pas, si le nom de Saül Alinsky ne vous dit rien, vous n'êtes pas forcément inculte. En France, celui qui a inspiré Barack Obama et Hillary Clinton fait figure d'illustre inconnu.
Pas pour Thierry Quinqueton. Le directeur du réseau des bibliothèques en a fait la connaissance dans des circonstances un peu spéciales. « J'étais séminariste et j'ai passé quelques mois en Amérique du Nord où j'ai rencontré des catholiques nord-américains engagés dans des mouvements sociaux du côté de Chicago. » Notamment, un vieil évêque Mgr Egan qui lui parle d'Alinsky. Une rencontre décisive. « Les églises finançaient cet organisateur de communautés. Il tournait totalement le dos à la logique d'assistanat. Pour lui, il fallait aider les pauvres à prendre le pouvoir pour qu'ils comptent davantage dans la société. »

'' On entendait plein de choses fausses sur lui... ''

Un concept révolutionnaire qu'il a envie de faire connaître. Il a alors une trentaine d'années et publie un premier livre sur Alinsky en 1989. Depuis, le séminariste a fait du chemin, s'est marié, et a suivi d'autres voies professionnelles qui l'ont amené jusqu'à Châtellerault. « Mais j'ai toujours des amis fidèles de cette époque » rappelle-t-il.
Fidèle, il l'est aussi à Alinsky, mort en 1971. L'arrivée de Bill Clinton au pouvoir a mis un fait en lumière : sa femme, Hillary, a écrit une thèse sur Alinsky. On lui en fait d'ailleurs le reproche, parlant d'un révolutionnaire qui s'inspire de Lénine. Quand Barack Obama, qui a travaillé pendant trois ans dans une communauté sur le modèle d'Alinsky, arrive au pouvoir, Thierry Quinqueton est convaincu. « On entendait plein de choses erronées sur le personnage. Qu'il était un disciple de Mao ou de Castro. Je me suis dit qu'il fallait que je ressorte le livre. »
Actualisé à plus de 60 %, l'ouvrage de Thierry Quinqueton « Que ferait Saül Alinsky ? » raconte l'histoire de ce personnage méconnu mais fait surtout le point sur ses idées et les méthodes par lesquelles il voulait faire accéder les minorités au pouvoir. « C'était un passionné de la démocratie. Mais pour lui, il fallait du conflit pour arriver à obtenir quelque chose. »
Un livre qui pourrait avoir des résonances dans nos quartiers difficiles... s'il y arrive un jour.

« Que ferait Saül Alinsky ? », Thierry Quinqueton, DDB.
en savoir plus
Un révolutionnaire aux méthodes spéciales
Promoteur de l'organisation de communautés, Saül Alinsky avait des méthodes spéciales pour parvenir à ses fins. Il amènera ainsi deux tombereaux de rats dans le hall de la mairie pour faire plier le pouvoir ; ou proposera de perturber un gala de bienfaisance en faisant venir une centaine de pauvres nourris de haricots dont les flatulences ne manqueraient pas de gêner les convives. Et à chaque fois, ça paye. Alors, pourquoi un tel modèle n'est pas arrivé jusqu'en France. « Les milieux conservateurs ne sont pas séduits par ce révolutionnaire, estime Thierry Quinqueton. Pour la gauche, ça vient surtout d'une méfiance de tout ce qui vient des Etats-Unis. Et puis, il y a le mot communauté qui fait peur ici. Une peur qui ne repose sur rien. »
Laurent Gaudens