Articles les plus consultés

mardi 17 janvier 2012

Le ministre Éric Besson en soutien aux fondeurs


Le ministre de l’Économie est venu apporter des réponses aux salariés de la Fonderie du Poitou aluminium (Vienne) toujours en attente de solution.
Éric Besson s'est fait expliquer la production de culasses. Éric Besson s'est fait expliquer la production de culasses. - (Photo Laurent Gaudens)


La perte du triple A y serait-elle pour quelque chose ? En tout cas, en se déplaçant à Ingrandes-sur-Vienne, Éric Besson a voulu montrer qu'en matière économique l'État avait encore son rôle à jouer. Surtout à cent jours de la présidentielle.
Après une visite minutieuse de l'usine, le ministre de l'Industrie, accompagné de René Ricol, commissaire à l'investissement, a tenté de réconforter ces salariés qui avaient cessé le travail pendant huit semaines pour protester contre la baisse de 25 % de leurs salaires que menaçait d'opérer le groupe Montupet.
Quel repreneur ?
Depuis, sous la menace, Renault a bien été forcé de réaugmenter ses commandes. Et c'est à nouveau le constructeur français qui s'est vu solliciter pour résoudre le problème. Dans les semaines à venir, Carlos Gohsn a ainsi promis de rapatrier sa production de culasses de Bulgarie vers le Poitou et garantir ainsi une commande de 600.000 pièces en 2012, puis 900.000 en 2013.
Il devra également mettre la main à la poche pour équiper la fonderie d'une toute nouvelle machine d'usinage et soutenir la trésorerie très endommagée de la fonderie pour l'année en cours.
Mais une chose est sûre : au grand dam des syndicats pour lesquels c'était « la » solution, Renault ne reprendra pas en direct la fonderie. « C'est une décision non négociable pour Renault, car cela va à l'encontre de sa stratégie et d'autres investissements » a indiqué Éric Besson.
Dans ce dossier miné, l'État est donc très attentif aux futurs repreneurs. Le Français Arche et l'Américain Aiken ont une certaine pression tandis que Montupet, qui a déposé un dossier de continuation contre toute attente, semble disqualifié, vu le rejet des salariés.
Mais, à la demande même de l'État, « un ou deux autres » repreneurs pourraient se mettre sur les rangs. Ce sera d'ailleurs le cas dès demain avec la venue du groupe stéphanois GMD.
A l'heure de statuer sur le futur repreneur le 25 janvier prochain, le tribunal de commerce de Nanterre ne devrait donc pas se sentir seul.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr
Laurent Gaudens

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire