Articles les plus consultés

dimanche 29 janvier 2012

Pas de consensus autour du futur cinéma


Le futur complexe qui doit naître sur le site de l’ancien hôpital a fait débat hier soir. En cause, le montant des subventions publiques.

Pour ce premier conseil de l'année, on attendait un débat sur le budget. Mais le débat d'orientations budgétaires étant conçu pour cela, les finances locales ont été validées sans question.
Ce qui n'a pas été le cas de l'autre gros sujet du soir : le montage juridique (voir notre édition d'hier) permettant le lancement du projet de complexe cinématographique. En cause : le montant des subventions publiques déjà programmées. En plus des 112.000 € que se partageront la CAPC et la Région pour acquérir la parcelle où s'implantera le complexe, d'autres subsides seront accordés : 300.000 € du conseil général, 370.000 € de la Région et une subvention à venir (et non connue) de la communauté d'agglomération. « Je m'étonne de l'avalanche de subventions pour un projet privé », s'insurge Catherine Barrault (EELV). « C'est très onéreux, renchérit Laurence Aumon (PS). C'est quand même l'argent du contribuable et même si c'est un beau projet, c'est un projet privé. » Petite curiosité : l'élue votera contre le projet à la différence de Cyril Cibert (absent qui lui a donné son pouvoir) qui, élu également à la Région, soutient la délibération. « On donne à un privé qui va faire de l'argent sur le domaine public, argumente Jean-Claude Monaury (PC). Et combien ça va créer d'emplois. » Désireux d'« éviter toute polémique avec la Région », Jean-Pierre Abelin explique que la construction d'un coût de 4,5 millions d'euros reviendra aux collectivités au bout de 30 ans. « Si on n'accompagne pas le projet, il ne pourra pas se faire, justifie le maire. Le cinéma est obligé de déménager et il ne le fait pas à l'extérieur comme la plupart des chaînes. » Alors que Chantal Vacheron (PC) met en cause le retour sur investissement, Catherine Barrault doute de la bonne affaire : « Dans 30 ans, je ne sais pas si ce sera un si beau cadeau. Il y aura des travaux à faire et ce sera encore aux collectivités de le faire. » L'histoire le dira : en attendant, comme la Région et bientôt le département, le conseil a validé le projet malgré deux abstentions (groupe Michaud) et cinq contre (PS, PC, EELV).
à chaud
Alimentation en eau : l'inquiétude nucléaire
Au détour d'une délibération sur l'alimentation en eau de la ville, Guy Gratteau (EELV) a évoqué le « rapport accablant » de l'Autorité de sécurité nucléaire (ASN) à propos de la sûreté de l'installation de Civaux (lire notre édition du 24 janvier). Jean-Pierre Abelin a expliqué être intervenu auprès du préfet et de la centrale. « Vous nous avez dit il y a quelques mois votre confiance dans EDF », lui a rétorqué Guy Gratteau. « Il y a eu un incident, ils ont eu des mauvais réflexes, reconnaît le député-maire. Il faut qu'ils revoient les formations car il faut toujours revenir sur les procédures. Mais il n'y a eu aucune incidence sur la santé. J'ai notamment demandé qu'on soit prévenu dans des délais raisonnables. L'information n'a pas été donnée dans les bons délais. »
Laurent Gaudens

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire