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lundi 26 mars 2012

Le porte-à-porte " c'est ce que préfèrent les gens "


Samedi, les militants socialistes ont repris le chemin de la campagne pour une distribution de tracts dans les quartiers de Poitiers. Alain Claeys en tête.
Alain Claeys et Catherine Coutelle à la rencontre des habitants de Bellejouanne. Alain Claeys et Catherine Coutelle à la rencontre des habitants de Bellejouanne.
Après une semaine marquée par la tuerie de Toulouse et Montauban, la campagne a repris ses droits à Poitiers comme ailleurs. Samedi, les militants socialistes, au premier rang desquels le député-maire Alain Claeys, la députée Catherine Coutelle, le conseiller général Jean-Daniel Blusseau et le 1er secrétaire de la Fédération du PS Jean-François Macaire, ont arpenté les rues des quartiers de Saint-Eloi et Bellejouanne pour y porter la bonne parole. « On recentre sur les propositions de François Hollande », prévenait Aurélien Tricot, sur la ligne de départ. Pas question de se faire embarquer sur des digressions à propos de l'affaire Merah.
Une quarantaine de militants, tracts en mains, s'éparpillent dans le hameau de Saint-Eloi. « Le contact, c'est ce que préfèrent les gens », explique Alain Claeys qui annonce faire du porte-à-porte, trois fois par semaine. Quelques portes s'ouvrent, un retraité, puis une jeune femme. « Il y a toujours des gens qui ne veulent pas nous parler, reconnaît le maire de Poitiers. Il y a quelques années, on le voyait beaucoup. Ça permet de voir le climat de la campagne, c'est le meilleur baromètre. »
Plus loin, dans son jardin, une dame engage la conversation sur la dureté du monde actuel et laisse échapper évoquant Mohamed Merah. « Qu'est-ce qu'il a vécu ce gamin de 23 ans pour en arriver là ? » questionne-t-elle. « Oui mais là, c'est un crime odieux », coupe Alain Claeys, embrayant sur le climat au CHU où la dame travaille. Au fil des rues, on croise d'autres binômes. « C'est fait là ? » « Oui, c'est fait. » « Et là ? » « Là aussi. » On commence à se marcher sur les pieds.
 " Ça vous intéresse la campagne ? " " Non, pas vraiment "
Une rue plus loin. Une jeune femme, puis un homme, la quarantaine, prennent poliment le programme. « Ça vous intéresse la campagne ? » s'inquiète Alain Claeys. « Non pas vraiment », lui répond-on. « L'abstention, c'est le danger », prophétise le maire. Heureusement, un retraité le rassure : « Moi, ça m'intéresse. »
A Bellejouanne, l'impression est la même. « Je suis tombée sur deux jeunes qui voulaient comparer tous les programmes, raconte Catherine Coutelle. Je leur ai dit que ça allait être difficile. » Au fil des portillons, les discussions sont rares et brèves. Quand la porte est fermée, on glisse un programme dans la boîte aux lettres. Le presque quotidien du militant de base. Plus qu'un mois à tenir.

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