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mercredi 23 mai 2012

Philippe Croizon a retrouvé sa piscine


Châtellerault. Rentré dimanche d’Indonésie, le nageur handicapé a déjà repris l’entraînement. Et pense désormais à son prochain défi.

Avec sa compagne Suzanna, Philippe Croizon se prépare désormais pour partir en Jordanie.
Avec sa compagne Suzanna, Philippe Croizon se prépare désormais pour partir en Jordanie.












Philippe Croizon a retrouvé sa maison : la vraie, à Ingrandes, mais aussi sa résidence secondaire, la piscine de Châtellerault. Car, à force d'entraînement, le nageur amputé des quatre membres y est comme chez lui, tapant la bise aux maîtres-nageurs (nageuses plutôt) avant de se mettre à l'eau.
Le retour dans le bassin n'aura d'ailleurs pas traîné. Rentré dimanche à Châtellerault, il a repris l'entraînement lundi. 1 h de natation, puis 1 h 30 hier : de quoi se replonger dans le bain et se remettre du décalage horaire.
 " Les images ont été reprises dans plein de pays. C'est extraordinaire "
Avec des souvenirs plein la tête. Bons avec l'accueil des Papouans. Moins bons avec les autorités indonésiennes qui n'ont accordé l'autorisation de nager que la veille au soir. « En fait, les problèmes ont commencé quand on a invité l'ambassadeur à manger. Il nous a dit que, si on nageait, il fallait d'autres papiers. Je pense qu'ils étaient surtout vexés qu'on s'installe pour le départ en Papouasie et pas en Indonésie. »
La page est désormais tournée mais reste malgré tout une bonne dose d'expérience qui risque de servir très vite. La prochaine étape doit en effet permettre à Philippe Croizon et à son ami valide Arnaud Chassery de relier le continent asiatique au continent africain par le golfe d'Aqaba, en nageant de la Jordanie à l'Egypte. Or le port de Taba, point de départ, est actuellement fermé.
« On a demandé une autorisation spéciale pour partir malgré tout de Taba mais on attend. » Prévu initialement pour le 7 juin, le départ de Châtellerault n'aura peut-être lieu que le 10 juin. Mais rien ne semble pouvoir désormais atteindre le moral du Châtelleraudais après la réalisation de son premier défi. Le soutien et la médiatisation le confortent dans sa motivation. « On s'attendait à un intérêt à partir du détroit de Gibraltar (NDLR : le troisième défi avant l'ultime détroit de Béring) car ça risque d'être très difficile. Mais déjà, beaucoup de médias nous ont suivis, les images ont été reprises dans plein de pays, c'est extraordinaire. » Et c'est bien parti pour continuer…

Laurent Gaudens

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