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mercredi 27 juin 2012

Le chien chercheur de drogue prend aussi le train


La gendarmerie effectue désormais des contrôles dans les trains régionaux. Un test à Châtellerault qui pourrait être étendu à tout le département.

Endjy, le successeur de Houtch, aide les gendarmes dans la recherche de stupéfiants.
Endjy, le successeur de Houtch, aide les gendarmes dans la recherche de stupéfiants.
Il est 13 h 25 et le maître-chien du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), accompagné d'un autre gendarme (*), entrent en gare, Endjy, le berger belge malinois renifleur de stupéfiant en laisse. Vite, l'équipe se rend au bout du quai pour ne pas être vue. « C'est important de garder l'effet de surprise, expliquent les gendarmes. Sinon, certains peuvent descendre ou se débarrasser de ce qu'ils ont sur eux. »
13 h 36. Le train express régional en provenance de Poitiers entre en gare. Les deux hommes et le chien se pressent pour monter dans le train. Le maître-chien défait la laisse d'Endjy. « Le but est de laisser le chien libre dans le wagon. Lorsqu'il fait un " marquage ", on procède à un contrôle. »
De l'herbe dans un flacon de déodorant
Après avoir fait une pause devant une dame – « C'est parce que j'ai mon chat »,explique-t-elle – Endjy s'arrête devant un jeune homme. Les deux gendarmes arrivent à sa hauteur et ne tardent pas à trouver un gramme d'herbe de cannabis dans un flacon de déodorant. « Ce n'est pas à moi, on me l'a donné », plaide le voyageur.
Tandis que le maître-chien poursuit le contrôle, son collègue garde le suspect. Un peu plus loin, nouvel arrêt. « Veuillez me suivre », indique le maître-chien au jeune homme. Ramené avec le premier, il est reniflé par le chien, puis ses affaires sont fouillées. « Il n'y a plus rien, mais il y a eu quelque chose. » Faute de preuve, les gendarmes relâchent le voyageur.
13 h 53. Arrivée aux Ormes, la limite d'intervention de la compagnie. Les deux hommes, le voyageur contrôlé et le chien descendent. Le voyageur est remis à la brigade des Ormes, prévenue dans le train, et déjà là en gare. Ramené vers les bâtiments de la brigade, il fera l'objet d'un contrôle en bonne et due forme.
« Ces contrôles dans les trains sont nouveaux pour la compagnie, commente le maître-chien. On a fait les premiers à Noël et on a interpellé deux personnes. On va en refaire au cours de l'été et s'ils sont positifs, ils seront peut-être étendus à Poitiers et tout le département. » Et vu les premiers succès enregistrés, les contrôles ont toutes les chances d'être généralisés.
(*) Pour protéger leur famille, les gendarmes nous ont demandé de ne pas divulguer leur identité.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
Laurent Gaudens

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