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mercredi 18 juillet 2012

La mémoire d'Heuliez entre au musée de l'Auto

 

 

 

 

 

 

Six prototypes du constructeur des Deux-Sèvres sont entrés hier au musée de l’Auto-Moto-Vélo. Ils ont été préemptés lors d’une vente.
Il a fallu délicatesse et doigté pour rentrer les six véhicules dans les allées du musée.
C'est une importante acquisition que vient de faire le musée de l'Auto-Moto-Vélo : six véhicules prototypes du constructeur Heuliez ont fait leur entrée dans les allées, amenés en fin d'après-midi hier par deux semi-remorques.
Au pied des camions, Sophie Brégeaud-Romand, conservatrice, n'était pas peu fière de ces bébés. C'est elle qui en a fait l'acte d'achat par une préemption lors de la vente de la collection, le 7 juillet dernier, au Mans. Restructurant sa production actuellement et ayant un besoin de finances, Heuliez a décidé de se séparer de la moitié de sa collection, soit une quarantaine de pièces. La plupart sont parties chez des collectionneurs privés ou à l'étranger comme une Mercedes que lorgnait le musée, mais qu'un Allemand a acheté à prix d'or.
Six pièces ont néanmoins été « sauvées » par le musée. Presque toutes des pièces uniques. La première, en effet, n'est pas du constructeur deux-sévrien : c'est une Peugeot électrique de 1941 qui a appartenu à Henri Heuliez. Elle n'a été produite qu'à 377 exemplaires, surtout destinés aux médecins et aux facteurs pour la période de la guerre.
L'autre pièce de choix, c'est la Macarena, un prototype présenté au Salon de l'auto 2006 qui a un temps intéressé Peugeot puis Renault, adjugé pour 21.000 €
Les quatre autres sont également des pièces uniques : le Scarabée d'or, un micro 4 x 4 ; l'Antlantic une décapotable de 1987 ; la Raffica, dessinée par le styliste Marc Deschamps ; la Soufflerie, une voiture de course d'endurance.
" Un produit d'appel "
« Ce sera un produit d'appel de plus pour nous », se réjouit Maryse Lavrard, adjointe à la CAPC en charge du patrimoine. Un atout permis par un montage financier effectué en quinze jours entre l'Etat (31.300 €), la Région (18.300 €), le département (8.000 €) et la CAPC (5.000 €). Le résultat aussi de l'engagement tout particulier d'Émile Brégeon, vice-president du conseil régional, particulièrement ému hier soir : ancien délégué syndical de chez Heuliez, il était sans doute un des plus compétents pour faire les bonnes acquisitions.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
Laurent Gaudens

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