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mardi 3 juillet 2012

Quand les politiques s'entoilent

Petit à petit, les élus locaux se mettent à Internet. Blog, Facebook, Twitter, chacun utilise les outils pour faire passer son message.
Les politiques ne négligent plus leur image sur le net. Les politiques ne négligent plus leur image sur le net.
Cyril Cibert. Il tient un blog (cyril. cibert. com) depuis 2005 – « Je suis le premier élu de la Vienne à l'avoir fait » – avec 260.000 visites, tweete (@CyrilCibert, 450 followers) et alimente son compte Facebook (www.facebook/cyril.cibert, 1.130 « amis »). Il estime y passer 1 h 30 par jour en moyenne. « Ce qui me plaît, c'est le contact direct. On est interpellé par tout le monde. Il n'y a pas le barrage de l'écriture, on peut parler en langage SMS. Internet fait peur aux élus alors que c'est une chance. Mais ça ne remplace pas tout, ce n'est qu'une partie de la communication. »
 Un lien de fidélisation chronophage
Jean-Pierre Abelin. Deux blogs lui sont consacrés, l'un à son nom (www.jpabelin.com), l'autre au nom de son équipe (www.lequipeabelin.org). Il ne les alimente pas forcément directement. « Je donne des indications. » « Prudent », il a longtemps boudé Facebook et Twitter, laissant ce rôle à son attaché parlementaire Fabien Buffeteau (@fabienbuffeteau). Mais les dernières campagnes présidentielle et législative l'ont fait franchir le pas (jpabelin sur FB).
Gilles Michaud. Le radical de gauche a créé son blog en 2007 qu'il alimente quotidiennement, y consacrant 30 mn par jour. « Pour moi, il y avait une nécessité à avoir un lien de fidélisation. Ça permet d'avoir une liberté de ton, d'aborder des sujets très sérieux comme d'autres plus intimes, artistiques ou littéraires. » Il a une page Facebook qu'il ne gère pas personnellement et n'est pas sur Twitter. « Je ne suis pas fanatique et je n'en ai pas les compétences. »
Michel Guérin. Le conseiller général n'est pas sur Twitter par manque de temps mais compte y aller. Il a une page Facebook « uniquement politique » où il diffuse des informations concernant son mandat. Un blog devrait suivre prochainement. « Il y a une obligation à être sur les réseaux sociaux mais encore faut-il avoir le temps pour les faire vivre. »
" J'apprends énormément de choses "
Dominique Lévêque. Blog perso, Twitter, Facebook, Linkedin, Google +… le maire délégué de Targé est partout. « J'apprends énormément de choses par ce biais, notamment Twitter. Ce n'est pas un calcul particulier et il faut tout relativiser : le nombre quotidien de visites du blog n'a rien de commun avec la parution d'un journal. » Il a aussi ouvert un blog sur Targé et reconnaît consacrer à tout ça « beaucoup trop de temps ».
Véronique Massonneau. La toute nouvelle députée avait un compte Twitter « pour la campagne » mais « ne s'en sert pas » préférant prendre du recul. Elle a en revanche une page Facebook qui « a beaucoup marché » pendant la campagne et aura bientôt son blog.
anonyme
Châtelleraudaise et fan de Twitter
Elle s'appelle Myriam, elle a 34 ans et n'en dira pas plus pour ne pas être identifiée par son employeur. Châtelleraudaise d'origine – elle y revient régulièrement – elle habite à Paris et a trouvé dans le réseau social Twitter le moyen de garder un lien avec sa ville natale. « J'y suis l'actualité châtelleraudaise et j'y relaie aussi l'actualité nationale qui a des interactions avec Châtellerault. C'est un moyen extraordinaire de suivre certaines informations et de les relayer. » Se définissant comme une « rapporteuse citoyenne châtelleraudaise », elle « tweete » l'actualité politique ou sociale de la région, suivie par une soixantaine de « followers », « dont quelques journalistes nationaux ». Militante d'un parti de gauche, elle revendique une certaine indépendance. « Twitter est un bon moyen de participer au débat public, explique-t-elle. Même s'il n'y a pas grand monde sur une ville comme Châtellerault, les acteurs clés y sont, politiques ou journalistes, et c'est le bon complément d'une activité militante. »
 Pour suivre Myriam, s'abonner au compte Twitter My _ Met _
avenir
Quelle politique de la ville ?
L'agglomération de Châtellerault devrait être couverte par la fibre optique d'ici 2019. Une association entre Orange et SFR prévoit en effet le déploiement de cette technologie très haut débit à compter de 2014 (lire édition du 17 janvier 2012). Mais quid du wifi en ville ?
Un wifi va être mis en place à la bibliothèque à l'étage des halles, peut-être accessible de l'extérieur. Et après ? « On réfléchit à en mettre en place dans certains lieux de la ville, indique Hubert Préher, conseiller municipal délégué à l'administration électronique. Eventuellement sur la nouvelle place Zola. » On attend notamment le développement de la 4G qui rendra peut-être obsolète la technologie wifi. On n'est en tout cas pas sur les schémas suivis à Paris ou Bordeaux où le wifi a été développé un peu partout.

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