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mercredi 1 août 2012

Philippe Croizon paré pour le détroit de Béring


 
Pour passer sa combinaison spéciale de 7 mm, mieux vaut avoir du monde autour de soi.
 
Le nageur châtelleraudais part demain pour boucler son quatrième défi : rallier l’Asie à l’Amérique… et nager dans une eau à trois degrés.

Pour passer sa combinaison spéciale de 7 mm, mieux vaut avoir du monde autour de soi.
Jean Gabin célébrait les dimanches au bord de l'eau. Philippe Croizon chante les siens dans l'eau. Dimanche dernier, à l'heure où l'on termine son repas de famille, le nageur amputé des quatre membres était en effet au mini-port de Cenon, accompagné de sa compagne Suzanna, de son frère Jean-Luc et d'amis pour se jeter une nouvelle fois à l'eau.
7 mm d'épaisseur
Il s'agissait là de tester une combinaison de 7 mm spécialement conçue pour son dernier défi, la traversée du détroit de Béring, où il devra plonger avec son camarade Arnaud Chassery dans des eaux à deux ou trois degrés. Sauf que là, l'eau de la Vienne atteignait les 24°. « Je n'ai pas tenu très longtemps, expliquait à l'issue de son entraînement Philippe Croizon. Je risquais l'hyperthermie et ça ne sert à rien. Le but était de la tester au niveau étanchéité et pour la flottaison. Pour l'aisance, c'est un peu dur. Mais je ne suis pas déçu. Je vois que ça pourra aller. De toute façon, c'est la combinaison définitive. »
Philippe Croizon quittera Châtellerault demain jeudi pour s'envoler vendredi de Roissy vers Anchorage, en Alaska. « On va y rester trois ou quatre jours pour s'habituer à nager dans le froid au milieu des icebergs. » Ensuite, ce sera la remontée vers le village de Nome, où les nageurs resteront encore deux jours. A compter du 10 août, la fenêtre météo sera ouverte et l'équipe pourra alors se transporter vers l'île de la Grande Diomède (Russie) afin de rejoindre à la nage l'île de la Petite Diomède (Etats-Unis). Si les autorisations sont arrivées…
" J'ai toujours eu une bonne étoile "
Car après l'Indonésie et l'Egypte, la Russie fait à son tour des difficultés aux Châtelleraudais concernant les autorisations, la Grande Diomède étant une base militaire. Pour autant, Philippe Croizon ne perd pas espoir. « Je suis confiant. Tout le monde travaille avec nous. Le ministère des Affaires étrangères nous aide comme l'ambassade de France en Russie. J'ai toujours eu une bonne étoile. Il n'y a pas de raisons que ça s'arrête. »
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement via le lien suivant http://goo.gl/ztyFa ou encore en scannant le code ci-dessous.
Laurent Gaudens

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