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lundi 28 octobre 2013

Au Verger des Savoies la solidarité n'est pas un vain mot


Emmanuel Fournier, propriétaire du Verger des Savoies, a été aidé par plusieurs dizaines de bénévoles ce week-end. 
Emmanuel Fournier, propriétaire du Verger des Savoies, a été aidé par plusieurs dizaines de bénévoles ce week-end.
Touchés par un important incendie, les propriétaires du producteur de fruits de Vouneuil- sur-Vienne ont été aidés tout le week-end par des amis pour récolter les derniers fruits.
Ce n'est décidément pas sa semaine, et sans doute pas son année : après qu'un incendie a ravagé son entrepôt dans la nuit de lundi à mardi, Emmanuel Fournier, propriétaire du Verger des Savoies, a dû lutter avec la météo hier dimanche. « Avec ce temps, tous les fruits tombent à terre, il faut vite les ramasser. »
Heureusement, il n'a pas manqué de bras ce week-end pour y parvenir. Une cinquantaine samedi, une quinzaine dimanche : les amis ont répondu présents dans ces moments difficiles pour récolter les fruits qui peuvent encore être sauvés.
« On avait fait 80 % de la récolte », évalue Emmanuel. Recouvert de débris et d'amiante après l'incendie, tout est désormais perdu. Restent donc une quarantaine de tonnes encore sur les arbres. Même si le plus gros a été fait ce week-end, il faudra sûrement encore une semaine avec des saisonniers pour terminer le travail.
" Il faudra repartir de zéro. Est-ce qu'on en aura le courage ? Aujourd'hui, je n'en sais rien. "
Le problème, c'est surtout pour le stockage. Philippe Demazeau, exploitant à Availles-en-Châtellerault, s'est proposé pour entreposer et vendre les pommes. « Les clients peuvent aussi venir dans les vergers pour faire de la self cueillette à petits prix », explique Emmanuel.
Il faudra ensuite trouver des solutions plus durables car d'ici une quinzaine de jours arriveront à maturité les variétés de pommes les plus tardives. Et après ? Ce sera l'heure du bilan. « On attend de voir ce que les assurances nous rembourseront, résume, fataliste, Emmanuel. On avait des matériels qui marchaient bien, mais certains étaient vieux. »
Désabusé, il ne sait pas encore s'il continuera son activité. « On a tout perdu, la production, le matériel, les archives. Il faudra repartir de zéro. Est-ce qu'on en aura le courage ? Aujourd'hui, je n'en sais rien. »
En venant aider les propriétaires du Verger, les bénévoles n'auront pas seulement donné un coup de main. C'est du baume au cœur qu'ils auront aussi dispensé.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique. fr et centre-presse. fr ou directement sur http://goo.gl/Ot6OyO
Laurent Gaudens

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