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samedi 7 décembre 2013

" Ce théâtre, il sonne tout seul "


Nelly Villa a pu tester la première la scène du Théâtre Blossac. - Nelly Villa a pu tester la première la scène du Théâtre Blossac. 
Nelly Villa a pu tester la première la scène du Théâtre Blossac.
A l’occasion des répétitions des festivités de l’inauguration, les premiers artistes ont testé le Théâtre Blossac. Impressions.
On a beau avoir une longue carrière derrière soi, connaître le théâtre sous toutes ses coutures, en avoir suivi les moindres travaux, on n'en reste pas moins un être sensible. Ainsi, Jean-Pierre Duffourc-Bazin, le président multicarte du TPC et des Amis de l'ancien théâtre avait une pointe d'émotion mercredi une heure après avoir entendu les premières notes résonner sous la coupole du Théâtre Blossac. « Le lieu est magnifique, la salle est magnifique. La scène, avec son décor de forêt, est très réussie. »
" J'y ai chanté Savez-vous planter les choux " 
Metteur en scène pour Opéra en poche, qui y interprète dès ce soir son « Téléphone » de Menotti, « JPDF » n'a pas eu à user de son pouvoir de conviction pour amadouer ses acteurs. « Il sonne tout seul, se réjouit Gérald Villain, professeur de piano du conservatoire et accompagnateur pour cet opéra. L'acoustique est parfaite, même avec un piano de répétition. C'est très bien équilibré : je suis derrière les chanteurs et je les entends sans problème. Il y a un bon retour. »
Seul problème mercredi matin, il y faisait un peu froid et les éclairages n'étaient pas encore opérationnels. « C'est extraordinaire de pouvoir jouer dans un bijou comme ça », s'enthousiasme Nelly Villa, soprano d'Opéra en poche. « L'acoustique est tellement impressionnante qu'on est obligé de baisser les nuances de la voix », analyse David Ortega, ténor. « Là, c'est vide, mais quand ce sera plein, ce sera l'idéal, reprend Nelly Villa. On se fatigue beaucoup moins que dans un endroit qui n'est pas fait pour ça. » Et chacun imagine les prochaines pièces qui pourront s'y jouer.
Des idées pour y jouer, Jean-Pierre Duffourc-Bazin en a forcément une quantité, lui qui a créé Opéra en poche en vue de la réouverture de l'ancien théâtre. Pour l'heure, il goûte ces retrouvailles. « J'ai commencé le théâtre en 1961, j'y ai joué jusqu'en 1974. J'y ai même fait mes premiers pas avec l'école maternelle du Château-Fort. J'y ai chanté " Savez-vous planter des choux ". » Même si le lieu n'a plus tout à fait le même charme. « Il a un aspect neuf qui n'existait pas avant. On ne retrouve pas l'odeur. » Et, au final, la fermeture aura sans doute était un mal pour un bien. « Si on l'avait réaménagé en 1974, on n'aurait pas eu un tel souci de restitution. Il aurait été modernisé. Là, c'est un peu la belle au bois dormant. On a réveillé la belle endormie. »
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
Laurent Gaudens

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