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mercredi 29 octobre 2014

Asavie, c'est toute la vie de Sylvie Martinet



Sylvie Martinet, présidente et fondatrice de l'association Asavie.
La tentative de suicide d’une jeune maman a changé la vie de Sylvie Martinet. Depuis, elle se consacre aux familles en détresse.
C'est un des épisodes qui marque une vie, c'est celui qui a changé celle de Sylvie Martinet : quand elle a accueilli une jeune maman d'une petite fille grave brûlée et qu'elle a tenté de se défenestrer, Sylvie Martinet a su que sa vie ne serait plus la même. « J'ai voulu faire quelque chose, créer ma propre association pour venir en aide aux familles en détresse », témoigne-t-elle.
Plus de 1.000 enfants aidés
Pourtant, rien ne la prédisposait à passer sa vie à l'écoute des autres. Après avoir commencé dans les assurances à Châtellerault, Sylvie quitte la France pour les Etats-Unis où elle suit son mari pour travailler tous deux dans la géophysique. Mais au bout de neuf ans, le couple fait le choix de rentrer en France pour y éduquer son fils. Sylvie change de monde et intègre un cabinet de rééducation à La Roche-Posay où elle reste pendant 21 ans. « On rencontrait de grosses pathologies, on était confrontés aux difficultés de familles de grands brûlés qui viennent en cure à La Roche-Posay. »
De là, et d'un drame personnel qui a endeuillé sa famille, naît l'idée d'Asavie, une association dédiée « à la vie de chaque enfant ». On est en 1999. Son but est avant tout d'accueillir les familles dont les enfants sont accueillis en cure. « C'est d'abord d'une écoute dont ils ont besoin, on est une deuxième famille pour certains. » Amandine, Mathilde… Sylvie Martinet égrène les noms de ces enfants suivis depuis le début par l'association.
Mais Asavie ne se contente pas de mots. Elle apporte également une aide financière, rendue possible par des soirées caritatives comme celle qui sera organisée par l'association lundi soir. Une aide au logement limitée à 200 € par cure « pour responsabiliser les familles » et l'apport d'un psychothérapeute présent régulièrement. « C'est entre 15.000 et 20.000 € d'aide que nous avons apporté depuis le début. » Asavie dispense également des sensibilisations aux accidents domestiques. « La plupart des brûlures sont dues à des barbecues, des casseroles, des cheminées, des bougies… »
A quand la Maison de l'enfant sur la Colline ensoleillée ?
Après quinze ans de fonctionnement et « plus de 1.000 enfants aidés », Sylvie Martinet et Asavie gardent un grand espoir : celui de voir s'ouvrir une Maison de l'enfant dans les locaux de la Colline ensoleillée fermée depuis plusieurs années. « On a déjà fait trois ans d'études. » Elle espère bien qu'il n'en faudra pas autant avant l'ouverture.
Soirée caritative au profit des enfants brûlés et handicapés, vente aux enchères d'œuvres d'art lundi 3 novembre, 19 h 30, casino de La Roche-Posay.
Laurent Gaudens

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