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vendredi 30 janvier 2015

Un budget " difficile " qui passe plutôt facile

 
Jean-Pierre Abelin hier soir.
Malgré des critiques mesurées de l’opposition, le budget 2015, réduit de 1 million d’euros, est passé sans encombre hier soir.


Une opposition, ça s'oppose. Même quand elle se veut constructive, comme l'annonce depuis les élections le socialiste Michel Guérin. Alors, le challenger de gauche des dernières municipales s'est employé à faire le job hier soir lors de la présentation du budget. Pointant le manque de « lignes fortes », ne voyant pas « de projet phare », notant « des tendances inquiétantes » avec la baisse de l'investissement et l'augmentation de la dette par habitant… mais s'abstenant au moment du vote final.
Tout comme son colistier du Front de gauche Pierre Baraudon qui a tenu à faire entendre sa différence en dénonçant les réductions de la dotation d'Etat entraînant la « dégradation de services essentiels rendus aux populations ».
Mais on sentait bien que le cœur n'y était guère, que, dans une position inverse, on aurait bien eu du mal à faire mieux. Qu'au final avec ce budget « très difficile à faire » comme le qualifiait Jean-Pierre Abelin on avait évité le pire. Jacques Melquiond, le rapporteur du budget, avait souligné auparavant la réduction des dépenses, la baisse du budget d'un total d'un million d'euros, le maintien des taux d'imposition…
Le pire, d'ailleurs, est peut-être à venir. Avec de futures réductions étatiques d'une part, mais aussi avec l'abandon de la parité du franc suisse, non prise en compte lors de la préparation du budget. Car la ville a encore un emprunt de 2,3 millions d'euros sur les bras, libellés en monnaie helvète et vient de voir bondir son taux de 14 à 26 %.
On a donc débattu, un peu pour la forme, sur ce qu'aurait pu être ce budget. Et l'on a vu revenir le dossier de l'école de gendarmerie, ramené par la frontiste Laure Brard – les deux élus FN se sont également abstenus sur le budget – qui, rappelle-t-elle, y voit toujours une école de l'artisanat.
" C'est totalement délirant "
Michel Guérin s'y est engouffré reprochant au maire de ne pas chercher à négocier le prix de vente. « Le prix de vente ne fait pas tout, a rétorqué Jean-Pierre Abelin. Le prix de vente est de 4 millions d'euros mais il faut rajouter le coût de démolition et le réaménagement derrière. C'est un minimum de 8 à 10 millions d'euros. Dans la situation actuelle, c'est totalement délirant. »
Pour ce projet-là, on l'a bien compris, il faudra donc attendre d'autres budgets, et sûrement une autre mandature. En espérant que l'Etat finisse par se lasser et brader l'ensemble.
Laurent Gaudens

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