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mardi 13 janvier 2015

Vers un tiercé dans le trois ?

 
 
Majorité départementale et opposition PS-Verts sont déjà sur les rangs dans le canton 3, celui de Châtellerault 2. Mais en embuscade il y a le Front national.
 En d'autres temps, on aurait pu hurler au tripatouillage électoral : comment diluer deux cantons de gauche dans un troisième largement à droite pour mieux assurer une victoire de la majorité départementale ? Ce qui aurait pu donner des rêves extatiques à un Charles Pasqua au mieux de sa forme, c'est bien un gouvernement de gauche qui en est la cause. Ainsi au populaire quartier ouest de Châtellerault et à l'ouvrier canton de Dangé-Saint-Romain, les « charcuteurs » territoriaux ont adjoint le très conservateur canton de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers auquel sont ajoutées trois communes du Lencloîtrais (Savigny-sous-Faye, Orches, Sossay) comme pour en rajouter une couche. « Il ne faut jamais crier victoire trop tôt », tempère Alain Pichon, conseiller sortant, très implanté dans la partie rurale. « Ça n'est pas acquis d'avance », veut croire Valérie Dauge, son binôme.
" Ce n'est pas toujours le favori qui gagne "
Dans l'autre camp, on n'est guère optimiste. « C'est un canton qui n'est guère porteur pour un candidat de gauche », analyse le socialiste Didier Pineau. « On ne part pas favori, euphémise Eliane Grellety, sa binôme écolo. Mais ce n'est pas toujours le favori qui gagne. »
La vérité ne viendra peut-être pas de ce duel traditionnel. Outre une présence sûre mais non-définie du Front de gauche – dans le Nord-Vienne, les Verts ont choisi de s'associer au PS à la différence du reste du département –, le Font national devrait également se mettre sur la ligne de départ. Et on murmure fortement que l'un des deux candidats serait le champion local Eric Audebert, conseiller municipal châtelleraudais, celui-là même qui avait fait près de 34 % des suffrages sur le canton Sud en 2011.
C'est même le challenge personnel que s'est fixé Didier Pineau : arriver devant le Front national au soir du 21 mars. « C'est mon combat d'expliquer aux électeurs que le Front national ne leur apportera rien, que s'il pose les bonnes questions, il n'apporte pas les bonnes réponses », explique-t-il. « Le premier risque, ce sera l'abstention » estime Eliane Grellety.
Alain Pichon mise avant tout sur la campagne pour éviter le piège du Front national. « Le terrain, c'est ce qui compte » avance-t-il. « J'espère que ça suffira », rajoute-t-il immédiatement. Les derniers drames nationaux auront-ils un impact et lequel ? Nul ne le sait. « Il ne faut pas qu'il y ait de récupération » souhaite Eliane Grellety. A voir.
Laurent Gaudens

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